Un gave (du gascon gave, prononcé « gabé ») est le nom générique donné aux cours d'eau (grands ou petits), situés au Béarn (à l'est des Pyrénées-Atlantiques), en Bigorre (à l'ouest des Hautes-Pyrénées) et en Chalosse (au sud des Landes). Le gave de Pau (également appelé grand gave) les recueille presque tous et est le principal affluent de l'Adour.
Ce nom de gave, qu'on trouve sous sa forme latine gabarrus dans les écrits de Théodule (VIIIe siècle - IXe siècle), semble provenir d'un radical pré-celtique gaba signifiant probablement rivière encaissée, que l'on retrouve dans certains noms du Midi ou de Gascogne : gabali (les gabales du Gévaudan), Gabardan, Garravet, gavarret... L'hydronyme « gave » est utilisé comme nom commun et a une très grande vitalité - presque envahissante, puisque certains cours d'eau pyrénéens ont perdu, depuis un siècle, leur nom local pour devenir « le gave de... »[1].
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert en donne la définition suivante :
Les terrasses anciennes des gaves pyrénéens portent des sols acides, humifères sur une grande profondeur, caractérisés par un brassage biologique intense, présentant une structuration d'origine biologique et dénommés localement « sols de touyas » (ajonc).
Quand deux gaves se rejoignent, ils forment généralement un 3e gave. Exemples : le gave d'Ossau et le gave d'Aspe donnent le Gave d'Oloron, le Gave de Gavarnie et le Gave de Bastau donnent le Gave de Pau.