Duc de Lorraine | |
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Prédécesseur | |
Successeur | |
Comté de Bitche | |
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Prédécesseur |
Naissance | Lieu inconnu |
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Décès | Lieu inconnu |
Activité | |
Famille | |
Père | |
Mère |
Ludmilla Piast (en) |
Fratrie |
Matthieu de Lorraine Cunégonde de Lorraine Thierry de Lorraine Hedwige de Lorraine (d) |
Conjoint |
Agnès de Bar (d) (à partir de ) |
Enfants |
Thiébaud Ier de Lorraine Mathieu II de Lorraine Jacques de Lorraine Rainald de Lorraine (d) Adelaide de Lorraine (d) Laurette de Lorraine (d) |
Ferry II de Lorraine, mort le , fut duc de Lorraine de 1205[1] à 1213. Il était fils de Ferry Ier, seigneur de Bitche, et de Ludmilla de Pologne.
La Lorraine avait été partagée par le traité de Ribemont de 1179 entre son oncle Simon II et son père Ferry Ier de Bitche. En 1205, Simon II abdique en le désignant comme successeur, et l'année suivante, c'est son père qui meurt, lui permettant de réunifier le duché. Son mariage en 1188 avec Agnès de Bar lui avait apporté les terres d'Amance, de Longwy et de Stenay, mais il cherche rapidement à se libérer de la tutelle de son beau-père Thiébaut Ier de Bar. Il s'associe à Bertram de Metz, et entre en lutte contre Thiébaut de Bar. Thiébaut réagit et détruit le château de Vic et s'empare de celui de Prény pendant que Ferry ravage les terres de l'abbaye de Gorze qui sont sous la protection de son beau-père ; Thiébaut ravage la région de Neufchâteau. Ferry est vaincu en 1208, il est fait prisonnier par des mercenaires à la solde de Thiébaut (le ), avec ses deux frères Philippe et Thierry. Thiébaut reprend possession des villes données en dot de sa fille, Agnès de Bar est donc en partie déshéritée. Ferry est libéré après sept mois de captivité, le . Il promet alors au comte de Bar de ne pas donner sa fille en mariage au fils de Gautier Ier, sire de Vignory, ou alors sans dot ; c'est ce qui se passe lors du mariage de sa fille Alix où elle épouse en secondes noces Gautier II en renonçant à toutes prétentions sur les successions maternelles et paternelles.
À la fin de son règne, Ferry II déclare la guerre à Hartung de Wangen, un seigneur alsacien ; il est vainqueur, un traité est signé à Rosheim le .
Il est en conflit durant de nombreuses années avec les abbesses de Remiremont qui lui reprochent d'avoir fait construire une forteresse sur une colline voisine dominant la Moselle ; la paix n'est faite que la , Ferry II reprend alors les engagements de Simon Ier.
En 1197, il avait soutenu la candidature du roi des Romains Philippe de Souabe, mais, à la mort de ce dernier (1208), il se rallie à son rival Otton IV de Brunswick, puis, après l'excommunication d'Otton en 1211, au futur empereur Frédéric II de Hohenstaufen.
Il avait épousé en 1188 Agnès de Bar († ) dite Thomasse, fille de Thiébaut Ier, comte de Bar et de Laurette de Looz, qui lui donna :
Agnès réside à Nancy, qui fait partie de son douaire avec Gondreville. Elle donne au prieuré Notre-Dame de Nancy le terrain et l'autorisation de détourner le ruisseau de Boudonville pour bâtir un moulin. En 1214, elle s'engage auprès de son fils à ne pas se remarier afin que sa dot (Amance, Longwy et Stenay) demeure dans le patrimoine des ducs de Lorraine. Elle est inhumée à l'abbaye de Beaupré[2].
Ferry est une autre forme du prénom Frédéric (de même que Thierry est une forme du prénom Théodoric), de sorte qu'il est malaisé de lui attribuer un numéro. En effet :
Il faut savoir que la numérotation des rois et des ducs est une notion contemporaine qui n'avait pas cours au Moyen Âge. (Cependant le manuscrit de Jean d'Aucy de 1556 déposé à la Bibliothèque-médiathèque de Nancy, Ms. 1696 n°B543956101M001696 l’appelle "Friderich, 3, de ce nom").
Ce duc est donc :
La plupart des historiens s'accordent sur Ferry II.