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Fabrice Flahutez, né à Dugny en 1967, est un historien français, écrivain, cinéaste, éditeur et commissaire d'exposition. Il a enseigné l'histoire de l'art à l'université de Nanterre jusqu'en 2019 puis à l'université Jean Monnet de Saint-Étienne[1]. Par arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en date du 4 mai 2023, il est nommé membre Senior de l'Institut universitaire de France (IUF)[2].
Il est titulaire d'un doctorat en histoire de l'art contemporain, décerné en 2004, sous la direction de Françoise Levaillant, intitulée : «Nouveau monde et nouveau mythe : mutations du surréalisme de l'exil américain (1941) à "l'écart absolu" (1965)» et qui paraitra aux Presses du réel[3]. Dès 2009 il soutient une habilitation à diriger les recherches sous le titre "Prolégomènes à une histoire du lettrisme historique. De la bombe atomique à la société paradisiaque, 1945-1953" à l'Université de Paris Nanterre.
Il a enseigné à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'Université de Picardie Jules-Verne à Amiens; maître de conférences habilité à diriger des recherches en histoire de l'art à l'Université Paris-Nanterre[1], de 2006 à 2019, cinéaste[4] et fondateur des éditions Artvenir à Paris qui se spécialise sur les bibliothèques d'artistes, il est désormais professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université de Lyon-Saint-Étienne. Membre permanent du Centre de recherches Histoire de l’Art et Représentation (HAR) de l'Université Paris Nanterre, il devient membre permanent et directeur adjoint du laboratoire d'Etudes du contemporain en Littératures, Langues et arts (ECLLA) depuis 2020 [5].
En 2015-2016, il a par ailleurs été porteur du projet soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir du laboratoire d’excellence Labex Arts-H2H "Le lettrisme et son temps: essai de contextualisation"[6] avec plusieurs institutions dont l'université de Nanterre, l'Université Paris-VIII Saint-Denis, le Centre allemand d'histoire de l'art, le Musée national d'art moderne Centre Pompidou, Bibliothèque nationale de France. En 2016, il est porteur du projet soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’investissements d’avenir du laboratoire d’excellence Labex Arts-H2H "Le surréalisme au regard des galeries, des collectionneurs et des médiateurs, 1924-1959" avec plusieurs institutions dont l'université de Nanterre, l'Université Paris-VIII Saint-Denis, le Centre Allemand d'histoire de l'art, le Musée national d'art moderne, Centre Pompidou, l'Université de Essex. Il dirige également à l'université Paris Nanterre la revue transdisciplinaire 20/21siècles[7], proposant des numéros thématiques au croisement de multiples champs disciplinaires "Art et Mythe" en 2011, "Arts Drogués" en 2013, "Dimensions de l'art brut" en 2017, etc. Il publie aussi de nombreux textes sur l'art contemporain et sur l'art actuel.
En 2008, il a été expert auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour le nouveau musée national d’art contemporain du Maroc à Rabat. Historien spécialiste du surréalisme et des groupes d'artistes après 1945[8], il a notamment écrit une des premières histoires du lettrisme en 2011 permettant de revisiter un pan entier de l'histoire des avant-gardes après 1945[9],[6]. La première salle consacrée au lettrisme a d'ailleurs été présentée, grâce à l'action de Bernard Blistène, au sein des collections patrimoniales du Musée national d'art moderne Centre Pompidou en 2015. Ce travail participera à l'élaboration de l'exposition Isou au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou en 2019 donnant pour la première fois une visibilité au lettrisme au sein d'un grand musée[10]. Il a également contribué à l'exposition Guy Debord à la Bibliothèque nationale de France et à une histoire de l'Internationale situationniste parue aux Éditions Actes-Sud. Il contribue au Centre de recherches sur le surréalisme et à de nombreuses expositions internationales sur le sujet dont l'exposition Tristan Tzara, l'Homme approximatif au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg ; les rétrospectives Matta et Picasso au Bucerius Kunst Forum de Hambourg[11] ou bien encore l'exposition Pierre Matisse, un marchand d'art à New York au musée Matisse de Nice[12] et Surrealism Beyond Borders au Metropolitan Muséeum de New York et à la Tate Modern de Londres[13]. Il est commissaire avec Barbara Forest de l'exposition d'intérêt national Surréalice. Lewis Carroll et les surréalistes au musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) en 2022-2023[14],[15].