Exmes | |
L'église Saint-André. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Argentan Intercom |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Fernand Binet 2020-2026 |
Code postal | 61310 |
Code commune | 61157 |
Démographie | |
Gentilé | Hiémois |
Population | 271 hab. (2020 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 38″ nord, 0° 10′ 47″ est |
Altitude | Min. 145 m Max. 268 m |
Superficie | 10,43 km2 |
Élections | |
Départementales | Argentan-2 |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Gouffern en Auge |
Localisation | |
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Exmes [ɛm][1] est une ancienne commune française, ancien chef-lieu de canton et siège de la communauté de communes du Pays du Haras du Pin, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 271 habitants[Note 1]. Elle est devenue le une commune déléguée de la commune nouvelle de Gouffern en Auge.
La ville est mentionnée dès l'époque mérovingienne sous la forme Oxma, ensuite on trouve Usmis vers 1055[2]. Le nom Oxmisus est mentionné dans un livre sur les origines de Caen et ses rues, daté de 1702[3]. En effet, la grande rue Saint-Jean à Caen s'appelait selon ce livre rue Exmoisine ou rue Humoise (Via Oxmisina) jusqu'au XVIe siècle peut-être, ce qui démontre l'importance d'Exmes dans des temps très anciens.
Il s'agit du type toponymique gaulois Ux(i)sama « la très haute », dérivé en -ama, suffixe de superlatif, du thème uxs- « haut ». Oxma représente sans doute *Uxama, *Ouxama de uxamos, ouxamos « (très) élevé », dérivé du thème uks- « haut », à l'origine également d’uxellos, ouxellos « élevé » (cf. Oissel, Oisseau, Ussel)[4]. C'est le même mot dans les langues néoceltiques : breton uhel, gallois uchel « haut », vieil irlandais uasal « haut, élevé, éminent, noble »[4].
Étymologie identique en France pour Ouessant, Huismes, Humes, Oisème ou Huines, mais aussi en Espagne pour Osma au Pays basque et Burgo de Osma en Castille-et-Leon, en Italie pour Osimo dans les Marches et Issime en Val d'Aoste ou en Autriche pour Axams au Tyrol.
Le gentilé est Hiémois.
Des fouilles réalisées en 2007 par l'Inrap (par Cyril Marcigny et Emmanuel Ghesquière)[5] confirmèrent l'occupation de l'éperon durant l'âge du bronze et la fin de l'âge du fer.
Le village actuel est bâti sur l'emplacement d'une cité gallo-romaine autrefois florissante, qui se désagrégea au Bas-Empire. Cette cité était la capitale de la tribu des Ésuviens (Esuvii en latin), peuple celte qui occupait un vaste territoire compris entre la Manche au nord, la Dives à l'est, la Vire à l'ouest et le massif d'Écouves au sud.
La révolte des Ésuviens contre les troupes romaines rapportée par Jules César dans ses Commentaires, fut fatale à la cité d'Exmes. Son territoire fut en représailles sensiblement réduit au profit de ses tribus vassales qui furent pour l'occasion émancipées de la tutelle des Ésuviens. Au nord, Aregenua (Vieux), chef-lieu de la tribu des Viducasses, fut élevée au rang de cité, ce qui priva le Pagus Oximensis de sa façade maritime et au sud par les Sagiens dont le chef-lieu Séez fut également élevé au rang de Cité, isolant ainsi Exmes de ses puissants voisins aulerques avec lesquels elle commerçait.
Elle fut siège d'un évêché fondé par saint Latuin probablement dès la fin du IVe siècle, à la même époque que les autres cités de la future Normandie, Bayeux, Coutances, Avranches, Évreux et Rouen. Conséquence ultime du redécoupage de l'ancien territoire ésuvien par l'administration romaine, l'évêché d'Exmes fut transféré à peine un demi-siècle plus tard dans la nouvelle cité de Séez, marquant ainsi le début du déclin de l'antique cité hiémoise qui s'accélèra avec les invasions vikings.
L'évêque Passivus signe les documents des conciles comme évêque d'Exmes puis comme évêque de Séez à partir de 541. À cette date, il semblerait que le redécoupage des diocèses créa deux nouveaux évêchés, Lisieux et Séez, remplaçant pour partie le diocèse d'Exmes.
Jusqu'en 978, la vicomté d'Exmes est tenue par Ansfroi le Dane Ier, dit le Gotz[Note 2], date à laquelle le fief est donné à Roger Ier de Montgommery[6]. Son fils Ansfroi le Dane II, dit aussi le Gotz, sera rétabli à Exmes et recevra la vicomté de Falaise[6].
Elle était la capitale du comté d'Hiémois, dévolu à Robert le Magnifique († 1035), futur duc de Normandie.
En 1386, Jacques le Gris, gouverneur de la ville d'Exmes, placé par Pierre II comte d'Alençon, est accusé du viol de Marguerite de Thibouville, épouse de Jean de Carrouges. Cette affaire sera portée jusqu'au Parlement de Paris où l'affaire sera réglée par le duel Carrouges Legris le de la même année.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9],[Note 3].
En 2020, la commune comptait 271 habitants, en diminution de −7,51 % par rapport à 2015 (Orne : −1,55 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Le village est situé à proximité du Haras du Pin.
Les armes de la commune d'Exmes se blasonnent ainsi : D'azur aux deux lévriers courant d'argent[12]. |
Le blason au fronton de la mairie d'Exmes représente effectivement deux lévriers mais reliés entre eux par le même collier.