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Emmanuel Terray
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
ChatouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Emmanuel Camille Maurice TerrayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Marie-Louise Terray (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Directeur de thèse

Emmanuel Terray, né le à Paris[1] et mort le à Chatou[2], est un anthropologue et militant politique français.

Biographie

Ancien élève de l'École normale supérieure (de 1957 à 1961), agrégé de philosophie, Emmanuel Terray s'oriente rapidement vers l'anthropologie après avoir découvert les « structures élémentaires de la parenté » de Claude Lévi-Strauss et rencontré Georges Balandier, dont l'« anthropologie dynamique », ancrée dans l'histoire et le politique, l'a séduit. Nommé en 1964 assistant à l'Institut d'ethnologie de l'université d'Abidjan par le ministère de la Coopération, il soutient une thèse sous la direction de Paul Mercier, consacrée à l'ethnosociologie des Didas de Côte d'Ivoire, qui constituent son premier terrain d'ethnologue.

Il cherche alors à constituer une anthropologie politique qui puisse s'inscrire dans le projet marxiste de Louis Althusser[3]. Installé depuis quelques années à Abidjan, où il deviendra doyen de l'université, il doit revenir à Paris après les événements de Mai 68, pour lesquels il avait affiché trop de sympathie pour le pouvoir ivoirien. Militant maoïste au PSU, qu'il quitte en 1972, il intègre alors la nouvelle équipe de l'Université de Vincennes. Il soutient en 1984 son doctorat d'État sous le patronage de Georges Balandier avec une thèse sur le royaume Abron du Gyaman (publiée en 1995), et est élu directeur d'étude à l'EHESS.

Emmanuel Terray meurt le 25 mars 2024 à l'âge de 89 ans[4].

Engagements et prises de position

En plus de son œuvre anthropologique et ethnographique (en grande partie publiée sous forme d'articles dans des revues spécialisées, L'Homme, Cahiers d'études africaines, Annales ESC, Critique, etc.), Emmanuel Terray a signé une série d'essais plus personnels à partir de la fin des années 1980. Il s'y confronte non seulement à sa propre histoire et à sa formation philosophique et politique, mais aux problèmes sociaux que génèrent nos sociétés contemporaines, en particulier la question des travailleurs « sans papiers », pour la cause desquels et auprès de qui il observe une longue grève de la faim à l'été 1998.

Dans son essai, Penser à droite (2012), Emmanuel Terray définit la pensée de droite par les fondamentaux que sont « l’ordre, la hiérarchie, l’autorité ». Avançant que « les valeurs de la droite classique et celles des tenants du libéralisme économique s’opposent presque terme à terme », que « l’individualisme libéral favorise l’instabilité, le bouleversement permanent, la compétition à tous crins et la mise en cause des positions acquises », ces deux pensées resteraient paradoxalement néanmoins communes par leur volonté de maintenir « l’ordre existant ». Décrivant François Hollande comme un homme « qui subit très fort l’hégémonie de la droite », il affirme que Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche seraient « les porteurs des valeurs de la gauche classique »[5]. Il se dit « persuadé » d'une renaissance du communisme, « volonté d’une société juste, fraternelle et égalitaire »[6].

Ouvrages

Chapitre

Filmographie

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « La mort d’Emmanuel Terray, anthropologue et militant des droits des migrants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Sur son rapport à l'épistémologie althusserienne, cf. par exemple l'article qu'il lui consacre dans Le Monde du 17 août 1973.
  4. « L’anthropologue et ethnologue Emmanuel Terray, soutien des sans-papiers, est mort - L'Humanité », sur L'Humanité, (consulté le )
  5. « Emmanuel Terray : être de droite, c’est avoir peur », sur Rue89,
  6. Voir « Emmanuel Terray « Je suis persuadé de la renaissance d’une espérance communiste » », sur L'Humanité,
  7. Voir le long compte rendu de Gérard Lenclud dans www.laviedesidees.fr/