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Nom dans la langue maternelle |
Emil Heinrich Du Bois-Reymond |
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Père |
Felix-Henri du Bois-Reymond (d) |
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A travaillé pour |
Université Frédéric-Guillaume de Berlin (à partir de ) Berliner Akademie der Künste (d) (à partir de ) |
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Membre de |
Deutsche Physikalische Gesellschaft () Académie royale des sciences de Prusse () Académie des Lyncéens () Société berlinoise d'anthropologie, d'ethnologie et de préhistoire () Académie américaine des arts et des sciences () Académie américaine des sciences () Académie royale néerlandaise des arts et des sciences Académie hongroise des sciences Académie royale des sciences de Suède Académie bavaroise des sciences Académie des sciences de Saint-Pétersbourg Académie des sciences de Russie Royal Society |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art () Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) () Membre étranger de la Royal Society () Médaille Helmholtz () Docteur honoris causa de l'université de Vienne |
Emil Heinrich du Bois-Reymond, né le à Berlin et mort le dans la même ville, est un physiologiste allemand, l'un des fondateurs de l'électrophysiologie.
Élève de Johannes Peter Müller, Emil du Bois-Reymond appartient à l'école allemande des physiologistes du XIXe siècle, antivitalistes et matérialistes.
Issu d'une famille huguenote de Berlin, son père, Henri Félix du Bois-Reymond (1782-1864), est né à Saint-Sulpice en territoire prussien. Il est chef de service au ministère des Affaires étrangères de Prusse ainsi qu'au Conseil d'administration, situés à Berlin, alors capitale du pays. Sa mère, Minette Henry, est issue de l'une des familles huguenotes les plus anciennes et les plus respectées de la capitale prussienne. Son grand-père, Daniel Chodowiecki, fut président de l’Académie des Arts de Berlin et son père, Jean Henry, directeur de longue date de la Kunstkammer et bibliothécaire de la famille royale de Prusse.
Emil du Bois-Reymond est enterré au cimetière français de Berlin. Son frère cadet est le mathématicien Paul du Bois-Reymond.
Emil du Bois-Reymond fait ses études secondaires au lycée français, puis entreprend des études de philosophie. En 1837, il visite le collège de Mitscherlich et décide alors d'étudier les sciences naturelles. Il étudie ensuite les mathématiques à Bonn, où il devient l'assistant de Johannes Peter Müller, avec qui il travaille à répéter et améliorer les expériences de Carlo Matteucci sur les muscles de grenouille. Il se consacre dès lors à l'étude du galvanisme et soutient sa thèse en 1843 avec pour sujet les poissons électriques vus à travers les textes classiques grecs et latins. Pour ses besoins expérimentaux, il met au point un galvanomètre particulièrement sensible.
En 1848, il publie le premier volume des Études de l'électricité animale (Untersuchungen über tierische Elektrizität) suivi d'un second en 1860 et d'un troisième en 1884. Il soutient une thèse d'habilitation en 1846 sur la réaction acide de la substance musculaire post mortem. Nommé Privatdozent en physiologie à Berlin, il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin en 1851 et membre étranger de la Royal Society en 1877.
Emil du Bois-Reymond s'est également fait connaître pour ses conceptions des limites du savoir scientifique. En effet, en 1880, lors d'un fameux discours à l'Académie royale des sciences de Prusse, il liste sept problèmes ou énigmes, auxquels la science n'a pas réellement de réponse et, selon lui, n'en aura jamais :
Ce pessimisme scientifique le conduit à formuler le célèbre ignoramus et ignorabimus : « nous ne savons pas et nous ne saurons pas. », auquel David Hilbert répondra dans un discours à la radio en 1930, affirmant que toute connaissance est accessible par la science avec sa formule non moins célèbre « Wir müssen wissen, wir werden wissen » (« Nous devons savoir, nous saurons »).