Duke Jordan
Duke Jordan (au piano, de dos) avec Tommy Potter (basse), Charlie Parker (saxophone) et Miles Davis (trompette) au Three Deuces en 1947. Max Roach est dissimulé par Charlie Parker.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
CopenhagueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Irving Sidney JordanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Boys and Girls High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Pianiste, musicien de jazz, compositeur, artiste d'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Duke Jordan Trio (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Label
Genre artistique
Discographie
Discographie de Duke Jordan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Irving Sidney « Duke » Jordan, né à New York le et mort le à Valby (Copenhague), est un pianiste et compositeur de jazz bebop américain.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Irving Sydney Jordan est né à New York en 1922 et commence des études de piano dès l'âge de huit ans. Après avoir fini ses études secondaires auprès de l'Automotive High School de Brooklyn, en 1939, il joue au sein d'une formation de jeunes musiciens amateurs, le septet de Steve Pulliam. Ce combo remporte un prix lors d'un concours d'amateurs, attirant l'attention du producteur John Hammond.

En 1941, il joue dans les clubs de jazz de Harlem, influencé par les styles pianistiques d'Art Tatum et de Teddy Wilson, il y assiste à la naissance du style bebop avec les venues sur la scène du jazz de nouveaux pianistes comme Bud Powell et Thelonious Monk. Il a l'occasion d'écouter Charlie Parker et Dizzy Gillespie qui se produisent au Minton's Playhouse et au Clark Monroe's Uptown House (en)[1].

Carrière

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Il rejoint le quintet de Charlie Parker[2] (quintet dont faisait également partie Miles Davis, Tommy Potter et Max Roach)[3] qui se produit à l'Onyx Club et au Three Deuces, deux clubs de jazz (disparus de nos jours) situés sur la 52nd Street (Manhattan)[4]. Duke Jordan participe aux sessions d'enregistrement de ce quintet en 1947-1948, puis au quartet de Charlie Parker en 1952[5].

En 1946, il travaille avec Coleman Hawkins, les Savoy Sultans (en) et au sein du big band de Roy Eldrige[6].

À partir des années 1950 il mène une double carrière en tant que sideman accompagnant des musiciens comme Gene Ammons, Eddie Bert, Julius Watkins, Sonny Stitt, Stan Getz et bien d'autres[5].

Il a composé une partie de la musique du film Les liaisons dangereuses de Roger Vadim (1959). Son thème Jordu est un standard de jazz.

En 1967 il interrompt sa carrière pour désintoxication, et travaille comme chauffeur de taxi[7]. En 1972 il revient à la musique et entreprend en 1973 l'enregistrement d'une série d'une trentaine d'albums pour le compte du label Steeplechase Records au Danemark (il se fixe alors à Copenhague en 1978), jusqu'au milieu des années 1980.

Vie privée

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En 1953, Duke Jordan épouse la chanteuse de jazz Sheila Jordan ; ils donnent naissance à une fille Traci puis divorcent en 1962[8],[9],[3].

Duke Jordan meurt à l'âge de 84 ans, le , à Copenhague, où il résidait depuis les années 1970. Il y repose au cimetière Vestre[10].

Discographie

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En tant que leader

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En tant que sideman

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Avec Stan Getz
Avec Sonny Stitt
Avec Gene Ammons
Avec Coleman Hawkins and his Orchestra
Avec Oscar Pettiford/Vinnie Burke
Avec The Birdlanders
Avec Eddie Bert
Avec Gigi Gryce
Avec Art Farmer
Avec Julius Watkins
Avec Howard McGhee
Avec Cecil Payne
Avec Doug Watkins
Avec Ernestine Anderson
Avec Kenny Burrell
Avec Rolf Ericson
Avec Joe Holiday (en)
Avec Barney Wilen
Avec Louis Smith (en)
Avec Art Blakey
Avec Dizzy Reece
Avec Tina Brooks
Avec Barry Miles
Avec Joe Carroll (en) With Cecil Payne Quintet
Avec Eddie Williams (en)
Avec Clark Terry's Big-B-A-D-Band
Avec Charles McPherson
Avec Paul Bascomb
Avec Sam Most (en)
Avec Teddy Edwards
Avec Chet Baker

Notes et références

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  1. (en) All About Jazz, « Duke Jordan music @ All About Jazz », sur All About Jazz Musicians (consulté le )
  2. (en) « Duke Jordan | American musician », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. a et b (en-US) « Duke Jordan, 84; Pianist in Famed 1940s Jazz Quintet », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  4. (en-US) Tim Weiner, « Duke Jordan, 84, Jazz Pianist Who Helped to Build Bebop, Dies », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « Duke Jordan Discography », sur www.jazzdisco.org (consulté le )
  6. (en) « Duke Jordan », sur www.bluenote.com (consulté le )
  7. (en-GB) « Duke Jordan », sur The Independent, (consulté le )
  8. (en-US) Lisa A. Phillips, « A Jazz Voice Finds a Mellower Range », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) « Jazz great Sheila Jordan's 70-year career was launched by a single song », sur Star Tribune (consulté le )
  10. (en-US) « Duke Jordan », sur Find a Grave

Liens externes

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