Douchy-les-Mines est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
Douchy-les-Mines est située près de l'autoroute A2 entre Valenciennes et Cambrai. C'est une commune faisant partie de l'aire urbaine de Denain communément appelé Denaisis.
La commune est traversée par la Selle, affluent de l'Escaut.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Douchy-les-Mines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 56 communes[10] et 333 383 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Il y a une volonté politique certaine de relancer la région économique du valenciennois. Ceci s'est traduit par la construction d'un tramway à Valenciennes mais aussi par de nombreux travaux dans les villes de Douchy-les-mines et Denain.
La commune a entrepris des projets comme la rénovation du boulevard de la Liberté et la construction du beffroi et du CAC (Centre des arts et de la culture) appelé Imaginaire.
Le beffroi regroupe les acteurs sociaux publics existants comme la PMI, les permanences de la CAF, de la CRAM, CPAM… Mais aussi : halte garderie, renforcement d’un point accueil Parents Enfants et le monde associatif autour du centre social, du Point Formation information, et d’un pôle ressource pour les associations.
Ce projet urbain s’accompagne d’une politique sociale avec la signature de deux chartes de relogement. La première dans le cadre des opérations de démolitions, la seconde suite à l’enquête sociale mettant en évidence une cinquantaine de situations de sur et sous occupations préoccupantes. Elles ont pour objectif de définir la place de chacun dans l’accompagnement des familles tant sur un plan administratif que physique et matériel.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,9 %), zones urbanisées (30,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), forêts (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), prairies (2,1 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est desservie par la ligne 4 du réseau urbain Transvilles et par la ligne 824 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 3.
Dulciaca (937), Dulcus (950), Dulciacus (966), Dulci (1096)[réf. nécessaire], Dulciacum, titre de Saint-Pierre de Gand, 1108. Dulciacus, id. , 966. Dulciaca villa, Dulcetus. Dulcis. Dulci. Dolci. Douci[16].
La commune est instituée par la Révolution française sous le nom de Douchy les Mines, puis, en 1801, de Douchy. Elle devient Douchies avant de prendre sa dénomination actuelle de Douchy-les-Mines en 1938[17].
Dulciacus : de Dulcius, nom de personne gallo-romain, suivi du suffixe -acum pour désigner le domaine de Dulcius'[réf. nécessaire].
Douchy est située sur l’emplacement d’une ancienne voie romaine[Laquelle ?].
Les premières traces écrites nous apprennent que vers 946, Arnoult le Vieux, Comte de Valenciennes, rend aux moines de l'abbaye de Saint-Pierre[Quoi ?], fondée par saint Amand, une villa appelée Dulciaca. Le Roi Lothaire Ier confirmera cette restitution.
Le village comprend alors une église, quelques foyers et le domaine seigneurial.
Exposée aux incursions et aux violences, cette terre d’Église[C'est-à-dire ?] fut couverte de 966 à 1036 par la protection des Empereurs Othon 1er, Othon II, Othon III et Conrad II.
En 1593 pillage et mise à sac du village par les soldats de Jean de Montluc de Balagny. Douchy compte alors trois seigneuries : de Gourgechon, de Baillon et du déjà cité St Pierre.
Le 25 avril 1615, sont données à Bruxelles des lettres de chevalerie pour Louis Grébert, écuyer, seigneur de Douchy et Aissenille, qui a servi dans les dernières guerres à la suite du marquis de Roubaix avec cinq chevaux à ses frais et dépens. Il est fils de feu Émery, seigneur de Douchy, Aissenille et d'Anne de Blondel, et petit-fils d'Émery Grébert, prévôt de la ville de Valenciennes[18].[pertinence contestée]
En 1712, les alentours douchynois sont le théâtre de la bataille de Denain qui voit le maréchal Villars et ses troupes repousser les Autrichiens. L’année 1718 voit, quant à elle, la découverte du charbon dans la région ; le premier puits de mine s’ouvre dans notre localité en 1880.
Dans notre histoire tragique récente, rappelons-nous qu’au cours de la Première Guerre mondiale, l’importance des victimes et des barbaries valurent à Douchy la décoration, le , de la croix de Guerre[19].
Enfin, chaque 2 septembre, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Douchynois célèbrent la libération de la ville du nazisme.
Une centrale solaire photovoltaïque est prévue sur un terrain situé sur les finages d'Haulchin, Thiant et Douchy-les-Mines au début des années 2020[20],[21].
La commune se trouve depuis 1924 dans l'arrondissement de Valenciennes du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la dix-neuvième circonscription du Nord.
Elle a fait partie de 1793 à 1886 canton de Bouchain, avant d'intégrer, cette année là, le canton de Denain[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 7 à 18 communes.
La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
La commune fait partie de la Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut, créée en 2001.
Le second tour des élections municipales de 2020 a lieu le . La liste du Rassemblement national perd lors de ce second tour[22]
Maire en 1802-1803 : B. Tréca[23].
Maire en 1807 : Boucher[24].
En 2017, la commune abrite un centre de valorisation énergétique des déchets (Siaved) qui traite notamment les DASRI depuis 1994, avec depuis 2017 un système de traçabilité amélioré ; par puce de radio-identification (RFID) dont les données sont accessibles en temps réel sur une plate-forme dédiée. Le centre peut traiter jusqu'à 400 bacs de 360 à 1 000 litres de DARSI par jour avec pour l'année 2016 environ 6 000 t/an (pour une capacité totale de 88 000 t/an)[29].
Ville | Pays | Période | ||
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![]() | Mielec | ![]() | Pologne | depuis |
Méguet | ![]() | Burkina Faso | ||
![]() | Vila Nova de Poiares | ![]() | Portugal | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[30],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 10 207 habitants[Note 4], en diminution de 5,34 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 977 hommes pour 5 334 femmes, soit un taux de 51,73 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
La ville possède deux cinémas municipaux (le Cinéma Jean Renoir et plus récemment le Cinéma l'Imaginaire). Elle accueille le Centre régional de la photographie[34].
L'association culturelle Escaut et Acier sise à Douchy avenue Julien Renard, est spécialisée dans les arts plastiques.
Elle a mis en place, en 2011, une manifestation culturelle itinérante, le Festival de sculptures contemporaines, pour couvrir le Valenciennois, le Cambrésis, le val de Sambre et la région de Mons en Belgique. Sous l'égide de son président Jean-Pierre Roquet et du commissaire général à l'exposition Alain Georges Leduc, elle se veut aussi action populaire, orienté vers des publics très divers, des scolaires aux handicapés, des foyers d'insertion vers les usines et les entreprises.
Son but est aussi de ne pas se cantonner simplement aux villes mais de s'arrêter le plus possible dans les villages et de créer un climat de confiance pour favoriser le contact entre les artistes, la population et la sculpture contemporaine. Comme le note Alain Georges Leduc dans sa notice de présentation « Escaut, rives, dérives » : « Notre souhait est que l'on puisse dialoguer, échanger, apprendre à travers un parcours commenté et guidé au cœur d'un territoire dont l'Escaut est le trait d'union. [...] Ce festival d'art contemporain entend faire œuvre d'éducation et ce, de la maternelle à l'université. »
Les armes de Douchy-les-Mines se blasonnent ainsi : « Burelé d'argent et d'azur de dix pièces, à deux bars adossés d'or brochant sur le tout. » |