Donatien Nonnotte
Autoportrait au musée de Châlons
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Lyon
Autres noms
Donat Nonotte
Nationalité
Français
Activité
Fratrie
Autres informations
Membre de
Maître
Élève
Genre artistique

Donatien Nonnotte, né le à Besançon et mort le à Lyon, est un peintre français, spécialiste des portraits.

Biographie

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D'une ancienne famille bisontine, Nonnotte annonça dès son enfance un gout très vif pour les arts[1]. Après avoir achevé ses études classiques, il entra dans l’atelier d’un de ses parents, peintre médiocre, qu’il eut bientôt surpassé[1]. Il monta alors à Paris en 1728, et fut bientôt admis dans l’école du premier peintre du roi, François Lemoyne, dont il devait rédiger, par la suite, la biographie[2].

Il fit de rapides progrès, spécialement dans la partie des portraits, sous la direction de Lemoine, qui le distingua de ses autres élèves et l’employa à peindre les fonds et les accessoires de la coupole de la chapelle de la Vierge, à Saint-Sulpice, et du plafond du salon d’Hercule, à Versailles[2]. Il composa dans le même temps quelques tableaux d’histoire, entre autres un dont le sujet est la surprise de Besançon par les protestants, en 1575, morceau dans lequel l’artiste a multiplié les personnages allégoriques[2].

Nonnotte avait obtenu du duc d’Antin la promesse d’une place de pensionnaire à l’école de Rome, mais la mort de celui-ci, suivie peu de temps après de celle de Lemoine, anéantit toutes ses espérances[1]. Obligé, par la médiocrité de sa fortune, de chercher des ressources dans ses talents, il se livra au genre du portrait, qu’il traita d’une manière supérieure[1]. Ceux qu’il exposa au salon lui ouvrirent, en 1741, les portes de l’Académie royale de peinture et de sculpture, comme peintre de portraits, pour les portraits de d’Ulin et Leclerc le fils, ce dernier à l’école des beaux-arts[1].

Nommé peintre de la ville de Lyon, en 1754, il s’établit dans cette ville où il restera jusqu’à sa mort et y fonde une école gratuite de dessin, devenue le modèle de toutes celles de ce genre, et où il fut le maitre de plusieurs portraitistes, parmi lesquels Jean-François Gille, et François-Hubert Drouais[1]. Dans les commencements, il dut soutenir cette école seul, sans autre ressource que ses propres économies, jusqu’à ce qu’il finisse par obtenir le soutien de Mathon de la Cour, qui mettait sa fortune au service du mécénat[1]. Au milieu de ses nombreuses occupations, Nonnotte trouvait encore des loisirs qu’il consacrait aux lettres, et il payait exactement son tribut aux Académies de Lyon et de Rouen, qui l’avaient associé à leurs travaux, le et le [3], respectivement.

Frère du célèbre abbé controversiste Claude-Adrien Nonnotte, Nonnotte avait épousé, le , Marie-Élisabeth Bastard de La Gravière, une voisine plus âgée que lui de neuf ans, veuve d’Antoine Duchâtel, bourgeois de Paris, demeurant rue de Beauvais, qui avait, à défaut de jeunesse et de beauté, un caractère aimable et quelque fortune, et qui lui permit, grâce à sa modeste aisance, de vivre libre des soucis matériels au milieu desquels il avait végété jusque-là, mais ils n’eurent pas d’enfants[1]. La douceur de ses mœurs, sa franchise et son intégrité valurent de nombreux amis à Nonnotte qui a terminé sa carrière après s’être vu longtemps immobilisé par une longue et pénible paralysie[1].

On a de lui une foule de portraits dont les plus connus sont ceux de Le Lorrain, sculpteur, gravé par J.-N. Tardieu en 1749, et de Gentil-Bernard, gravé par Daullé, son élève[2]. Les Recueils de l’académie de Lyon conservent plusieurs écrits de Nonnotte : un Discours sur les avantages des sciences et des arts ; un Traité complet de peinture, divisé en quatorze mémoires ; et enfin une Vie de Lemoyne, pleine de détails curieux sur ce grand artiste[2]. La bibliothèque de Besançon possède ses manuscrits autographes, qui lui ont été remis par M. A. Laurens, petit-neveu de Nonnotte[2]. Le musée de Besançon possède de cet artiste son propre portrait et celui de sa femme[2]. Celui d’Orléans possède le portrait de Jean Moyreau, graveur, qui l’a reproduit par le burin[2]. Haillet de Couronne a consacré une notice à Nonnotte, dans le Précis des travaux de l’académie de Rouen, t. 5, p. 310[3].

Œuvres

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Travaux

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Références et sources

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Références

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  1. a b c d e f g h et i Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 31 Nog - Paj, Paris, , 642 p. (lire en ligne), p. 19.
  2. a b c d e f g et h « Le Bisontin Donat Nonnotte », Réunion des sociétés des Beaux-Arts des départements à la Sorbonne, Paris, Plon-Nourrit,‎ , p. 510-40 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Jean-Baptiste Haillet de Couronne, « Notice sur M. Donat Nonotte », Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, vol. 5,‎ , p. 310.
  4. « Mlle Dumesnil : Agrippine (Britannicus, Racine) », sur Portail documentaire La Grange - Comédie-Française (consulté le ).
  5. Notice no 04450000394, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Sources

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Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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