Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus. Le contenu de cet article ou de cette section est peut-être sujet à caution et doit absolument être sourcé (décembre 2022). Si vous connaissez le sujet dont traite l'article, merci de le reprendre à partir de sources pertinentes en utilisant notamment les notes de fin de page. Vous pouvez également laisser un mot d'explication en page de discussion.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus. Le ton de cet article est trop promotionnel ou publicitaire (décembre 2022). Vous êtes invité à améliorer l'article de manière à adopter un ton neutre (aide quant au style) ou discutez-en. Vous pouvez également préciser les sections non neutres en utilisant ((section promotionnelle)) et de souligner les passages problématiques avec ((passage promotionnel)).

Cet article est une ébauche concernant un philosophe.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Dominique Lestel
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (62 ans)
Nationalité
Activités

Dominique Lestel, né le à Paris, est un philosophe français.

Il développe une « éthologie philosophique » qui explore les « intoxications conjointes de l’humain et du non humain ». Il enseigne la philosophie contemporaine au sein du département de philosophie de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm et fait partie des Archives Husserl.

Biographie

[modifier | modifier le code]

Formation

[modifier | modifier le code]

Dominique Lestel a passé une licence et une maîtrise de philosophie à l’université Paris IV-Sorbonne. Il a soutenu un doctorat de l’EHESS en 1986 et une Habilitation à Diriger des recherches (HDR) en philosophie à l’Université Paris Ouest-Nanterre en 2007. De 1983 à 1986, il a été un étudiant de Bruno Latour qui l’a beaucoup influencé. Il a toujours refusé de passer l’agrégation de philosophie[réf. nécessaire].

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

Visiting Scholar à l’Université de Californie à San Diego durant l’automne 1983, il y découvre les sciences cognitives qui commencent à émerger. De 1984 à 1986, il est ingénieur de recherche dans le Laboratoire d’Intelligence Artificielle de la Compagnie des Machines Bull. De 1986 à 1988, il effectue son service militaire comme professeur de philosophie au Lycée français d’Ankara (Turquie).

En 1988-1989, il est chercheur post doctoral dans le département de biologie de Boston University (USA) et au Center for the History and Philosophy of Sciences. En 1989, il rentre en France sur un poste de maître de conférences dans le département de psychologie de l’Université de Rouen. En 1990, il est brièvement chercheur au MIT-Media Lab, invité par Seymour Papert. En 1994, il est recruté à l’ENS-Ulm comme maître de conférences en sciences cognitives[1].

En 2001, il devient membre fondateur du nouveau Département d’Etudes Cognitives de l’ENS-Ulm, qu’il quitte en 2012 pour le département de philosophie de l’ENS-Ulm. En 2010, il devient maître de conférences en philosophie (CNU 17).

De 2002 à 2012, il est chercheur associé au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) où il est directeur de l’équipe « Eco-éthologie et Ethologie Cognitive » et depuis 2010, il est chercheur aux Archives Husserl de Paris[réf. nécessaire]

Recherches

[modifier | modifier le code]

D. Lestel a été l’initiateur en France d’une façon de penser l’animal dans une perspective ontologique inspirée par Paul Shepard.

Dans son essai Les Origines animales de la culture (2001), il y développe deux idées centrales :

Lestel est aussi connu comme l’un des premiers théoriciens d’une synthèse des approches éthologiques et ethnographiques des activités animales et comme l’initiateur d’un paradigme bi-constructiviste en éthologie. Rejetant la pertinence d’une notion comme celle de « propre de l’homme », il considère qu’il faut néanmoins penser l’humain du point de vue de l’humain, de même que chaque être vivant se pense de son propre point de vue – et qu’il faut développer une éco-sémiotique dans cette perspective. Sa contribution au débat sur l’art animal s’inscrit dans ce cadre. Il montre que l’éthologie est structurellement construite de façon que la question de la possibilité de compétences artistique chez l’animal ne puisse pas être posée de façon féconde. Le refus d’établir une frontière hygiénique entre l’humain et l’animal ne signifie donc pas pour lui que l’humain est un animal comme les autres, de la même façon qu’aucun autre animal n’est un animal comme les autres. Pour Lestel, l’humain est un animal particulier (et non un animal spécial) qui se constitue dans la texture de l’animalité et l’animalité reste son futur.

Ouvert aux sciences et technologies cognitives autant qu’à l’éthologie, Lestel considère que les progrès de l’Intelligence Artificielle contemporaine modifient substantiellement la question de ce que signifie être vivant (dont il a proposé récemment une caractérisation nouvelle) et les enjeux éthiques et philosophiques qui sont liés à ce statut. Il suggère qu’apparaît aujourd’hui une nouvelle catégorie d’êtres vivants « qui ne sont pas d’espèce » et que la notion même d’« espèce » acquiert au XXIe siècle un statut d’acteur majeur en politique – comme on commence à le voir avec les débats autour des hybrides, des OGM, de la disparition de la biodiversité, du transhumanisme, de l’activisme vegan et des nouveaux « partis animalistes ».  Il développe actuellement une posture « zoo-futuriste » originale qui vise à penser humains et non humains les uns dans les autres et non seulement les uns avec les autres - une perspective qui le conduit à proposer un nouveau chapitre de l’histoire de l’utopie – celui des « utopies phylogénétiques »[réf. nécessaire].

Lestel s’inscrit dans un courant constructiviste non relativiste qui trouve sa source dans le travail du philosophe napolitain Giambattista Vico, et dans celui de penseurs plus contemporains comme Isabelle Stengers ou Francisco Varela. Il cherche à développer une « philosophie de terrain » très influencée par David Thoreau, les philosophes environnementalistes scandinaves (Arne Naess), américains (Paul Shepard) et australiens (Val Plumwood) et des philosophes non universitaires comme Günther Anders.

Reconnaissance internationale

[modifier | modifier le code]

Outre de nombreux postes de recherche, D. Lestel a été « Visiting Professor » dans diverses universités : En 2004 et en 2006, à la School of the Institute of Art of Chicago ; en 2007, à l’Institute for Research on the Languages of Asia and Africa de la Tokyo University for Foreign Languages, en 2012  à l’Université Keio à Tokyo. En 2013-2014, il a été “Visiting Scientist” à l’Université de Tokyo (Todai) comme chercheur au CNRS. En 2014, la revue d’Oxford, Angelaki. Journal of Theoretical Humanities, lui consacre un numéro thématique sous la direction de Matthieu Chrulew, Jeffrey Bussolini et Brett Buchanan. En 2017-2018, il est « Visiting Professor » à l’Université de Technologie et d’Agriculture de Tokyo comme lauréat de la Japan Society for the Promotion of Science[réf. nécessaire].

Polémique

[modifier | modifier le code]

D. Lestel suscite la polémique en montrant les ambiguïtés et difficultés de la posture « végétarienne éthique »[2],[3].  D’abord dans un livre paru en 2011[4] puis dans de nombreux articles, interviews et participations à des débats, en particulier à la radio et à la télévision. Lestel voit une forme de puritanisme et de réarmement moral au goût du jour dans le végétarisme éthique. Il met en évidence les contradictions et ambiguïtés de la posture végétarienne éthique et propose la notion de « carnivore éthique » - celui qui accepte de se laisser intoxiquer métaboliquement par l’animalité tout en refusant de faire souffrir l’animal pour autant. La thèse centrale de Lestel est que l’important n’est pas le problème « moral » de la consommation de viande mais le problème « politique » des élevages industriels et de l’hyper-capitalisme qui le soutient[5]

Publications

[modifier | modifier le code]

Interviews

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Dominique Lestel : Les familles animales », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. David Chauvet, « "L'Animal est l'avenir de l'homme", vraiment ? », sur L'Obs, (consulté le )
  3. Pierre Sigler, « Apologie de la mauvaise foi. L’inconsistante Apologie du carnivore de Dominique Lestel », sur Cahiers antispécistes, (consulté le )
  4. a et b Catherine Vincent, « "Apologie du carnivore", de Dominique Lestel : éthique du carnivore », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Catherine Vincent, « La philosophie à l’épreuve de la viande », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Alain Policar, « Dominique Lestel, L'Animalité. Essai sur le statut de l'humain, 1996 », Raison présente, vol. 122, no 1,‎ , p. 156–158 (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) C. Granjou, « Review: the friends of my friends. Dominique Lestel, Les amis de mes amis (the friends of my friends). Paris: Seuil, 2007. 220p. », Humanimalia - Journal of human/animal interface studies, vol. 6, no 1,‎ , p. 143 (lire en ligne, consulté le )
  8. Rafaële Rivais, « Végétarien éthique contre carnivore occasionnel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Samuel Lacroix, Nous sommes les autres animaux | Philosophie magazine, (lire en ligne)
  10. « Les plantes, les champignons et nous », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Octave Larmagnac-Matheron, « “Machines insurrectionnelles”, de Dominique Lestel », sur Philosophie magazine, (consulté le )

Notes

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]