Cet article est une ébauche concernant l’islam.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus. Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » (février 2023). Vous pouvez améliorer la vérifiabilité en associant ces informations à des références à l'aide d'appels de notes.
Djami
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
HératVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfant
Ziauddín Jusúf (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mécène

Djami (en persan : جامی), de son nom complet Mawlānā Abd al-Ramān ibn 'Aḥmad Nūr al-Dīn Ǧāmī (en persan : مولانا عبد الرحمن بن أحمد نور الدين جامي), né le à Khargerd ou Djam, dans la banlieue de Hérat (Empire timouride) et mort le à Hérat, est un des poètes persans les plus réputés du XVe siècle, et un des derniers poètes soufis de Perse. Il a travaillé pour le grand émir timouride Husayn Bayqara à Hérat.

Il a été appelé à la cour du sultan Aboû-Sâïd. Certains de es poèmes mystiques inspirent des compositions du célèbre miniaturiste Behzad (1470-1506).

Biographie

Il est né dans le hameau de Khargerd, dans le Khorasan, mais passe son enfance dans le village voisin de Djam (d'où il tirera son nom — Djâmi, c'est-à-dire « de Djâm, Djâmien »[1]. Il vient d'une famille de dignitaires religieux[2]. Sa famille émigre bientôt à Hérat (Afghanistan actuel), qui était alors une grande ville de culture[3]. Il y étudie d'ailleurs le péripatéticisme, les mathématiques, la littérature arabe, les sciences naturelles, et la philosophie islamique à l'université Nizamiyyah.

Après quoi, il part pour Samarcande, le plus grand centre d'études scientifiques du monde islamique à l'époque, où il termine ses études. Il devient un soufi de premier plan, au sein de la confrérie de la naqshbandiiyya, qui avait été introduite à Hérat[4],[3].

Il passera l'essentiel de sa vie à Hérat, quittant la ville pour un pèlerinage au sanctuaire de Mashhad et un autre pèlerinage (hajj) à La Mecque et à Médine. Il meurt à Hérat, en 1492, honoré par les souverains de l'époque[1].

Enseignement

En tant que cheykh soufi, Jâmi met au point plusieurs voies d'enseignement du soufisme. De son point de vue, l'amour est la pierre angulaire fondamentale pour bien commencer une journée tournée vers la spiritualité. À l'un de ses élèves qui clamait qu'il n'avait jamais aimé, il dit : « Va d'abord trouver l'amour, ensuite reviens près de moi, je te montrerai le chemin ».

Œuvres

Djami a écrit près de quatre-vingt-sept livres et lettres, dont certains ont été traduits en anglais, en allemand, en russe ou en français. Son œuvre comprend de la prose et de la poésie, et elle touche des sujets profanes et religieux. On lui doit également quelques traités historiques.

Sa poésie est inspirée par les ghazals d'Hafez et son Haft awrang (Sept trônes en persan, désigne la Grande Ourse). De son propre aveu, Djami a aussi été influencé par les travaux de Nizami. En effet, « Djami était à la fois un poète, écrivain, essayiste mystique et biographe. Trois poètes persans ont eu une influence incontestable sur lui : Nizami par sa Khamsè, Saadi par son Golistan, et Hafez par son Divan. Les trois divans et les cinq masnavis de Djami sont à l'imitation de la Khamsè de Nizami, le Baharistan à l'imitation du Golestan de Saadi. Pourtant, Djami ne manque absolument pas d'originalité. Sa maîtrise de la littérature persane montre la richesse de son style fin et recherché. Ainsi, Djami est considéré comme le dernier grand poète de l'époque classique de la littérature persane ».

Les plus remarquables de ses nombreux ouvrages sont[5]  :

Au XVIe siècle, la poésie de Djami, extrêmement populaire dans le monde iranien, permet d'enrichir l'art de la peinture de nouveaux thèmes. Cela marque l'apparition du développement de nombreuses écoles artistiques, surtout en Iran.

Notes et références

  1. a et b « Djâmi. 1. Life and Works », in Encyclopaedia Iranica (v. Bibliographie).
  2. Massé 1997, p. 174.
  3. a et b Thierry Zarcone, « La Naqachbandiyya » in Alexandre Popovic (Dir.) et Gilles Veinstein (Dir.), Les Voies d'Allah. Les ordres mystiques dans le monde musulman des origines à aujourd'hui, Paris, Fayard, , 711 p. (ISBN 978-2-213-59449-1), p. 453
  4. Schimmel 2020, p. 448.
  5. Mohammad Javad Kamali, « Bibliographie française de la littérature persane », Sokhangostar, autumne 2014

Voir aussi

Bibliographie

Traductions

Études

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :