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Dai Qing
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Fu Daqing (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Dai Qing (chinois simplifié : 戴晴 ; pinyin : Dài Qíng), née le (83 ans) à Chongqing (province du Sichuan), est une journaliste, auteur, et militante chinoise.

Ancienne militaire et patriote, Dai Qing serait l'une des premières journalistes à afficher le point de vue des dissidents, en s'opposant à certaines politiques chinoises, comme lors des manifestations de la place Tiananmen et pour le barrage des Trois-Gorges.

Biographie

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Dai Qing, aussi appelée Fu Ning, est née en 1941 de Fu Daqing (傅大慶) et de Yang Jie (楊潔). Son père, un intellectuel du Parti communiste chinois, fut tué par les Japonais en 1944 et Dai Qing adoptée par un ami à lui, Ye Jianying (葉劍英), une figure haut placée de l'Armée populaire de libération.

C'est aussi dans l'armée que Dia Qing commence sa carrière. Diplômée de l'Académie militaire de Harbin en 1966, elle occupe différents postes d'ingénieur, et travaille notamment sur des projets secrets de missile longue portée. Elle étudie la langue anglaise à Nankin pendant 2 ans et utilisera dans un premier temps cette compétence pour traduire des livres à sa fille, car elle déplore le manque de littérature disponible pour les enfants chinois.

Pendant la révolution culturelle (entre 1966 et 1976), elle est forcée de quitter Pékin avec son mari Wang Tak Ka (王德嘉) (et d'y laisser sa fille Wang Siu Ka (王小嘉) pour travailler à la campagne et être "ré-éduquée par le travail". Elle découvre ainsi un autre facette de la politique chinoise.

Écriture

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Bien que déjà publiée et remarquée en 1969 elle continue à travailler pour l'armée, pour couvrir notamment la Guerre sino-vietnamienne.

C'est en 1982 qu'elle commence sa carrière dans l'écriture. Elle devient reporter pour le Guangming Daily et publie son premier ouvrage, la fiction Pan (盼) et se joint à l'association des auteurs chinois.

Elle ne mâche pas ses mots, et jusqu'en 1989, elle sera connue pour être le premier journaliste à montrer un point de vue dissident. Elle reste pourtant très patriote et aurait même dit à Mao Zedong qu'elle pourrait mourir si c'était nécessaire.

Opposition

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Son action la plus notable et reconnue est celle de son opposition au projet du barrage des Trois-Gorges. Elle dénonce ce projet comme le plus destructeur au monde dans une optique écologique et humaine.

C'est au cours d'un voyage à Hong Kong en 1987, qu'elle découvre la liberté d'expression sur ce projet. Elle commence à collecter les informations pour informer pour le peuple chinois. L'écrivain Lin Feng lui envoie par courrier électronique l'ensemble des articles parus à Hong Kong sur le sujet, puis elle continue le travail d'investigation auprès de scientifiques (dont Zhou Peiyuan[1] et Lin Hua) et journalistes chinois, et regroupe ces informations dans un livre Yangtze! Yangtze! (揚子!揚子!).

Elle dénonce par exemple un risque fort de modification du climat global, un fort risque d'assèchement du Yangzi Jiang (fleuve bleu) et du fleuve Jaune menant à des tempêtes de sable en Mongolie et à des effets sur la Corée, le Japon et même la Côte Est américaine. Elle dénonce aussi un effet désastreux sur l'émigration des populations déplacées, vers le Canada, les États-Unis, ou l'Europe. Pour résumer on peut citer cette phrase d'elle :

« En voulant soumettre la nature, au bout du compte, on ne réussira qu'à détruire notre cadre de vie »

Elle est l'une des 303 intellectuels chinois signataires de la charte 08, manifeste publié le , pour promouvoir la réforme politique et le mouvement démocratique chinois[2].

Répression et soutiens

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Bien que son livre Yangtze! Yangtze ait été interdit après les Manifestations de la place Tiananmen qu'elle avait rapporté ouvertement, elle publiera sur le même sujet The River Dragon Has Come! (水龍來了!) le . Elle est dénoncée le jour même, quitte le Parti communiste chinois le lendemain, puis elle est emprisonnée pendant 10 mois à la prison de Qincheng, et interdite de publication en Chine.

D'après son livre, Wo de Ruyu (My Imprisonment; 我的入獄), elle déclare avoir répondu à la police qui était venue la prévenir la veille de son emprisonnement pour qu'elle fuie : « En tant que citoyenne d'un pays je ne peux pas le quitter. Et mon devoir est de le critiquer objectivement pour en construire un meilleur et plus fort. »

Libérée le , 1990, Dai Qing déclina les propositions d'asile politique des États-Unis et de l'Allemagne. Cependant, selon Jacques Goldfiem Dai Qing est partie aux États-Unis le 22 décembre 1991[3]. Dans la période qui suivit elle a reçu de nombreux soutiens et distinctions. Elle déclare dans l'article My Imprisonment (我的入獄), « Ce pour quoi je peux combattre c'est de faire savoir que je suis innocente mais que j'ai un esprit rebelle » (« What I can fight for is to let others know I am innocent but have a rebellious spirit. »).

Aujourd'hui[Quand ?], Dai Jing réside à Pékin. Elle continue à clamer que la Chine n'a pas complètement supprimé les méthodes de l'époque communiste, et elle continue de se battre pour les droits de l'homme, la démocratie et l'écologie avec les peuples chinois et étrangers.

En , concernant l'attribution du prix Nobel de la paix à son compatriote Liu Xiaobo, elle déclare :

« Pourquoi le PCC considère comme un vil criminel un personnage si respecté de par le monde... Ce prix est aussi décerné à tous les Chinois opprimés[4]. »

Prix et distinctions

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Bibliographie

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À vérifier

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Article

Notes et références

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  1. [1]
  2. Charte 08, Le Figaro.
  3. Jacques de Goldfiem, « Dai Qing, une femme libre », Perspectives Chinoises, vol. 1, no 1,‎ , p. 16–17 (DOI 10.3406/perch.1992.1449, lire en ligne, consulté le )
  4. Libération du 9 et 10 octobre 2010 page 4

Voir aussi

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Liens externes

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