Les membres du genre Conger sont les congres proprement dits. Ce sont des poissons téléostéens anguilliformes, serpentiformes formant l'un des genres principaux de la sous-famille des Congrinae, famille des congridés (Congridae).
Les congres se différencient des murènes par leurs nageoires pectorales, et des anguilles par leur mâchoire.
Les congres sont des poissons voraces :
Les Anciens Grecs et Romains appréciaient beaucoup le congre dont ils faisaient un mets de choix, ainsi que le rapporte par exemple Plutarque dans une anecdote à propos du poète et gastronome Antagoras.
En tant que prédateur, haut-placé dans le réseau trophique, cette espèce fait partie de celles qui peuvent accumuler des quantités très importantes de contaminants, polluants et substances non-réglementées mais indésirables, souvent au-delà des normes de commercialisation du poisson[4].
C'est notamment le cas en France selon les quelques analyses disponibles[4], en particulier pour le mercure et monométhylmercure[5].
En raison de son comportement (proche de celui de la murène qui cherche à se cacher dans de profondes anfractuosités) le congre fait partie des espèces pouvant entrer dans des torpilles crevées, douilles de munitions de guerre ou dans les interstices de blocs de munitions immergées. Là, il peut être exposé au contenu de munitions chimiques (immergées en grande quantité dans plusieurs mers du globe), ou de munitions classiques qui contiennent généralement notamment du mercure (sous forme de fulminate de mercure) du plomb, de l'acide picrique, etc.). Une étude récente a montré en mer Adriatique que les congres vivant à proximité de dépôts de munitions immergées présentent parfois de graves lésions petites ou grandes tout le long du corps. Ces lésions pourraient être dues au contact du poisson avec le contenu de munitions corrodées, car des sous-produits de dégradation de l'ypérite ont été trouvés dans le sédiment autour de ces sites[6],[7]. Une autre étude a montré en 2010 que l'ADN des poissons vivant près de ces sites est significativement dégradé[8] et que leur chair contient souvent de l'arsenic[8] et du mercure[8] hautement toxiques et écotoxiques.
Selon FishBase (26 mars 2017)[9] :