Le concile provincial de Vannes qui se tint en 461 ou 465 est présidé par saint Perpetuus, métropolitain de Tours. Ce concile marqua « officiellement » la fondation de l'évêché de Vannes ainsi que la consécration du saint patron de la ville : Paternus
C'est la première fois que la cité des Vénètes accueille l'évêché et les ordres religieux catholiques. Les évêques présents lors du concile de Vannes sont : Nonnechius Ier, évêque de Nantes; Perpetuus, évêque de Tours et Athemius, évêque de Rennes.
La présence d'une communauté chrétienne sur le territoire vénète est établie avant le concile de Vannes. L'existence d'un évêque des Vénètes est attestée en 453 lors du concile d'Angers[1] mais ce n'est qu'en 461[2] ou 465[3] et la tenue du concile de Vannes que le premier évêque de Vannes est formellement identifié et attesté. Ce concile consacre Patern, un Gallo-romain, saint patron de la cité et l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne.
Le concile de Vannes consacra saint Patern en tant qu'évêque de Vannes episcopus Venetensis (évêque des Vénètes). Les limites assignées a l'évêché furent naturellement celles du territoire des Vénètes :
Les évêques réunis lors de ce concile édictèrent seize canons, on trouve parmi ceux-ci :
« ...ordonne de séparer de la communion des homicides et des faux-témoins, jusqu'à ce qu'ils eussent fait pénitence. »
« ...sépare de la communion ceux qui, répudiant leurs femmes comme adultères, sans prouver qu'elles le fussent, en épouseroient d'autres. Il ne dit point s'il faut casser ou non ce second mariage. »
« ...ne veut pas que les ecclésiastiques, à qui le mariage est interdit, se trouvent aux noces des autres, ni dans tous les endroits où leurs oreilles et leurs yeux, destinés aux sacrés mystères, pourroient être souillés par des spectacles ou des paroles déshonnêtes. »
« ...en condamnant très-fortement l'ivrognerie dans les ecclésiastiques comme une source de toute sorte de péchés, veut qu'on les punisse corporellement.. »
« Sous peine d'excommunication, les clercs ne doivent se livrer à la divination par les sorts des saints et la sainte écriture. »
Dans sa chronologie historique, Louis de Mas Latrie fait état d'autres conciles qui se sont tenus à Vannes :