Coco Briaval
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La formation Coco Briaval en 2013.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Jazz manouche
Années actives Depuis 1964
Labels Philips, Polydor, Pathé Marconi, Unidisc, Président,Naïve, LEPM, Art-Com, Sunset France
Composition du groupe
Membres Henri Briaval
Gilbert Briaval
René Briaval
Zézé Briaval
Alexandre Briaval
Pascal Briaval
Chantal Briaval

Coco Briaval est une formation de jazz manouche qui a été créée en 1964 par son leader Henri Briaval, dit Coco, et ses deux frères cadets Gilbert et René. Aujourd'hui les enfants ont rejoint la première génération de musiciens.

Fratrie

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Les trois frères Briaval sont originaires de Montargis dans le Loiret. L'aîné Henri vit le jour le , René le et Gilbert le [1]. Leur père, Yeniche, abandonna son métier de mécanicien le jour où il épousa leur mère Rose Glaudio, une Sinté piémontaise, chanteuse de l'entourage de Django Reinhardt[2]. La famille Briaval vivait en verdine ; le père gagnait sa vie en vendant au porte-à-porte, essayant de se sédentariser dans le village provençal d'Eygalières dans les Bouches-du-Rhône[2]. Mais à la grande joie des enfants, il fallut reprendre le voyage car leur mère ne supportait pas la sédentarisation[2]. Coco Briaval, l'aîné, très attiré par la musique, trouva une vieille guitare mandoline sans cordes qui fut réparée avec les moyens du bord[3], René l'imita rapidement tandis que Gilbert se fit une joie de les accompagner sur des objets de la vie domestique en guise de percussions[1]. Leur père leur fit donner quelques leçons à Arles puis à Avignon avec Loulou Aprin qui accompagnait Colette Renard[3] et ils commencèrent à se produire dans le sud de la France.

Début de carrière

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C'est de façon un peu inattendue que l'aventure commence pour les trois frères. Une équipe technique et artistique de Philips se trouva à Arles en 1965 ; le directeur artistique de la maison de disques, Francis Héritier[4] se rendait en Provence pour enregistrer un groupement de folklore provençal, l'Escolo Mistralenco[5] avec galoubets et tambourins. Ils insistèrent tant que le producteur consentit à les écouter et fit enregistrer sur le champ un bout d'essai qu'il rapporta à Paris pour évaluation. Cela déboucha sur une première signature de contrat avec la maison de disques Philips[6],[1], consacrant un travail régulier de répétitions et de séances d'enregistrement à Paris. Dans leur premier disque sous l'étiquette Philips, les trois frères bénéficient du soutien de la contrebasse d'un musicien itinérant espagnol, Diego Bernal, alors âgé de 19 ans, qui sera pendant quelques années le quatrième membre du quartet Coco Briaval avant que le groupe manouche ne décide de jouer sans contrebasse, ce qui créa leur originalité et leur style particulier pendant deux décennies au moins. Les Briaval entrent à la SACEM ès qualités d'auteurs et compositeurs[7] en 1966 alors qu'ils sont encore tous mineurs[source insuffisante], et signent la musique du générique de l'émission Entrée libre de France Inter[2], présentés à la Maison de la Radio par leur ami du voyage Jean-Louis Foulquier. Gilbert Briaval devient un batteur au tempo très technique, René Briaval joue la guitare d'accompagnement tandis que Henri Briaval, soliste sur une guitare Gibson provenant de Chicago[8], fait preuve d'une grande maturité musicale pour son âge dans un pur style manouche électrisé. Le manager Roland Gerbeau devient leur impresario en 1966 au sein des studios Ducretet de leur nouvelle maison de disques Pathé Marconi[9]. Comme tous les guitaristes manouches et les musiciens gitans, Coco est d'abord prisonnier du style imposé par Django, mais il réussit rapidement à aller plus loin, notamment en assimilant une partie de la technique des octaves chère à Wes Montgomery et empruntant la folie du jeu à Charlie Christian[10] pour finalement libérer sa propre personnalité[11].

Discographie

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Coco Briaval a eu une discographie prolifique, enregistrant en début de carrière chez Philips, Polydor, Pathé Marconi (label Ducretet), Unidisc, Président[10] et, depuis une décennie, chez des producteurs indépendants, notamment Naïve[12], LEPM[13], Art-Com[14] et Sunset France[15].

Coco Briaval a, aujourd’hui encore, une discographie prolifique, réenregistrant en Provence pour le label Art-Com les œuvres qui firent son succès et de nouvelles compositions inédites avec tout autant d’intérêt musical[21]. Leur avant-dernier album original, The New Gipsy Swing, a été enregistré en 2012 en Avignon, publié par Sunset France et distribué par Harmonia Mundi en 2013. Leur dernier album original, Sur les chemins, a été enregistré en 2019, également en Avignon et à Marignane, publié par le label Art-Com la même année.

Concerts

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Coco Briaval au Festival Django Reinhardt de Samois en juin 2006.

Le groupe Coco Briaval s'est produit sur scène à Paris depuis 1964 au Blues Jazz Museum, au Caveau de la Huchette, au Trois Mailletz, au Blue Note avec Dexter Gordon[22], lors de l'ultime Festival de Jazz de la Salle Wagram en 1966[1] plusieurs années au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine, ainsi qu'en première partie d'artistes reconnus lors des Musicoramas à l'Olympia, notamment Juliette Gréco en 1966, Michel Polnareff en 1967, Otis Redding en 1966[10],[23] puis de Nicole Croisille et Pierre Barouh au Moulin Rouge le , Alain Barrière, Marcel Amont, Hugues Aufray, Claude Nougaro[22], Dexter Gordon[24]...

À compter de 1971, le groupe manouche se produit régulièrement à l'international[25] et dans les festivals de jazz[4] avec l'arrivée des enfants des frères Briaval : Zézé (saxophone), Alexandre (contrebasse), Pascal (guitare d'accompagnement) et Chantal (chant)[22]. De ces tournées, Zézé et Chantal enregistreront chacun un album solo, soutenus par la fratrie[24] respectivement en 2014 et 2016.

Coco Briaval a programmé et dirigé jusqu'en 2010 le Festival de Jazz de Saint-Rémy-de-Provence[26] dans les Alpilles.

Formation en 2014

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Le clan Briaval est aujourd'hui formé de sept musiciens[4],[27] :

Notes et références

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  1. a b c et d « Article Jazz Hot », Article Jazz Hot Magazine 1966
  2. a b c et d « Coco Briaval, l'Œil Paca »
  3. a et b Guitarist Acoustic #12 de février-mars 2007, pages 29
  4. a b et c « Jazz Club de Saint-Leu-la-forêt », sur jazzclubdesaintleu.free.fr (consulté le ).
  5. (en) « L'Escolo Mistralenco », sur Discogs (consulté le ).
  6. (en) discographie Philips
  7. « portail du site officiel de la SACEM »
  8. Guitarist Acoustic #12 de février-mars 2007, page 31
  9. contrat d'enregistrement en exclusivité du 16 avril 1966 entre les frères Briaval et Pathé-Marconi
  10. a b et c Jazz Hot Magazine juin 1998, Actualités, rencontre avec Coco Briaval
  11. Guitarist Acoustic #12 de février-mars 2007, page 33
  12. « Bibliothèque Nationale Française »
  13. « LEPM », site web
  14. « Art-Com », site web
  15. « Sunset France », site web
  16. « générique complet du film The Internationale de Peter Miller, produit par Willow Pond Films »
  17. « site officiel de Willow Pond Films »
  18. « Bibliothèque Nationale Française, fichier d'autorité internationale »
  19. « Label LEPM », producteur et distributeur LEPM
  20. « critique sur backata.com »
  21. Figaro Magazine spécial Provence de juillet 1997, article A Saint-Rémy une famille très jazzy
  22. a b et c Guitarist Acoustic #12 de février-mars 2007, page 30
  23. Guitarist Acoustic #12 de février-mars 2007, pages 28 à 31
  24. a et b Le Journal des Alpilles N°0104 Printemps 2017, article Coco Briaval ça swingue
  25. Jazz Hot Magazine juin 1998, Actualités, rencontre avec Coco Briaval, page 17
  26. « site officiel du Festival de Jazz de la ville de Sain-Rémy-de-Provence »
  27. Guitarist Acoustic #12 de février-mars 2007, pages 30

Liens externes

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