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Clive Lamming, né le [1], est un historien français, notamment connu pour ses nombreuses publications concernant le domaine ferroviaire.
Clive Lamming vit en France depuis l'âge de 6 ans. Né d'un père britannique (Francis-Edgar Lamming) et d'une mère française (Marie-Anne Champel) qui fut interprète dans les Forces françaises libres, à Londres, pendant la Seconde Guerre mondiale[2], il vient en France avec sa mère, divorcée, après la guerre. Il épouse Thérèse Jaje (française d'origine polonaise) en 1968. Deux enfants sont nés de ce mariage : Xavier en 1969 et Brigitte en 1972.
Après des études secondaires à Lons-le-Saunier, de philosophie à Besançon et à Paris (licence et CAPES), et après son service militaire, il enseigne à Vesoul et à Landrecies comme professeur de philosophie, à Melun comme professeur d'école normale, puis il devient professeur d'École normale nationale d'apprentissage (ENNA) et de l'École normale supérieure de l'enseignement technique de Cachan (ENSET) comme professeur agrégé. Il forme des professeurs de l'enseignement technique à l'Éducation nationale et est membre de la Commission Paritaire des professeurs d'ENNA. Comme professeur d'ENNA, il devient formateur des instructeurs du centre de formation des apprentis (CFA) de la SNCF[3].
En 1984-1985, il a été chargé d’un rapport sur les Loisirs techniques en France, remis au ministre de la Jeunesse et des Sports. Il est membre de la Commission européenne via le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle, à la fin des années 1990, et l'un des créateurs du service éducatif du Musée des Arts et Métiers du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) où il enseigne de 1994 à 2003.
En 1993 à l'université Paris-Sorbonne, il soutient sa thèse de doctorat d'histoire consacrée à l’analyse de l’ « évolution des politiques de traction et des techniques de traction à la SNCF »[4],[5].
Historien des chemins de fer français, lauréat de l'Académie française, il est connu dans le monde ferroviaire pour avoir publié une centaine d'ouvrages (111 officiellement déposés à la Bibliothèque Nationale[6]), dont certains sont des références, publiés chez de grands éditeurs, comme le Larousse des trains et des chemins de fer ou Les Grands Trains (Larousse), Métro insolite, Cinquante ans de traction à la SNCF (CNRS), Trains de légende (Atlas), etc[non neutre]. Il est collectionneur de très nombreux documents historiques et livres ferroviaires (remontant jusqu'à 1845), de photographies ferroviaires anciennes (remontant jusqu'aux années 1870) et de catalogues de trains-jouets anciens et miniatures (remontant jusqu'au XIXe siècle).
Il collabore à la Revue générale des chemins de fer, revue de référence pour les ingénieurs de la SNCF[7]. Il est membre de la Commission Nationale Patrimoine et Architecture (CNPA) des Monuments Historiques (section IV, patrimoine industriel, chemins de fer) depuis 2007[8].
Pendant plusieurs mois en 2010, il travaille comme conseiller technique et historique pour les décors ferroviaires du grand film en 3D de Martin Scorsese, Hugo Cabret[9]. Tourné aux Shepperton Studios de Londres, le film se passe dans une grande gare parisienne (Gare du Nord) en 1929.
Il a fait le même travail, avec reconstitution précise du train, pour la version de 2017 du film Le Crime de l'Orient-Express de Kenneth Branagh, produit par la 20th Century Fox[10],[11].
Il a donné deux conférences, comme historien du chemin de fer, lors de la réunion spéciale du G8 qui s'est tenue à Paris, les 4 et , en vue de la création du réseau ferré national afghan pour lequel il a proposé un tracé est-ouest reliant directement la Chine à l'Europe par l'Afghanistan, l'Iran et la Turquie, entièrement à voie normale[12],[13]. Les travaux ont commencé au début de et se termineront en 2027, avec la mise en place du réseau afghan (5 500 km), permettant un trajet direct d'environ 12 000 km entre la Chine et l'Europe par le réseau afghan, cela grâce à un financement de 16,7 milliards de dollars avancé par la Banque asiatique de développement[14]. Aujourd'hui, la ligne est en service entre Khaf et Herat sur 225 kilomètres, dont 140 km en Afghanistan et 85 km en Iran et, depuis le 9 mai 2023, des trains de 655 tonnes circulent.