Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Mâcon |
Nom de naissance |
Auguste Joseph Lutaud |
Surnom |
Docteur Minime Auguste Ier |
Nationalité |
française |
Activité |
Médecin-gynécologue |
Fratrie |
Distinction |
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Auguste Joseph Lutaud, né à Mâcon le et mort dans la même ville le , est un médecin-gynécologue, écrivain, cryptarque et voyageur français.
Après des voyages en Afrique du Nord, en Égypte, aux Antilles et au Pérou, il visite les États-Unis une première fois juste après la guerre de Sécession (1865) puis, après deux voyages à Panama (1886 et 1891)[1], en 1894 pour un congrès scientifique à Washington.
Il visite alors New York, Boston, Newport et Philadelphie avant de se rendre à Washington. Il part ensuite à Baltimore puis Chicago, voit les chutes du Niagara et rentre en France.
Il acquiert l'île d'Or le . Un acte notarié, détenu par ses descendants[2] atteste d'un prix de 300 francs-or[3] — soit 119 173,21 euros en 2019[4]. Selon Bureau-Lagane — membre de la troisième et actuelle famille propriétaire — les successeurs de Lutaud rapportent qu'à la suite d'une partie de whist Léon Sergent « ayant perdu une somme assez importante, propose de le [Lutaud] rembourser en cédant l'île[3] ». Ceci semble une rumeur peu vraisemblable ; l'hypothèse d'une proposition d'achat à Sergent, dont le départ prochain et définitif dans le Jura est connu, parait plus probable[2]. Il entreprit au début du XXe siècle l'édification d'une tour dite sarrazine de 18 m de haut qui fut achevée en 1910. Satisfait du résultat, il s'autoproclama la même année Auguste Ier roi de l'île d'Or, d'autres fêtes, dont l'une fastueuse en 1913, sont données. Des vignettes et des médailles furent créés figurant l'île d'Or.
Directeur de publication de L'Argus médical (1896-1898), du Journal de médecine de Paris et de La Médecine anecdotique, historique, littéraire (1901-1904), Auguste Lutaud est aussi à l'origine de la publication du Parnasse hippocratique, recueil de poésies fantaisistes, tirées de différents auteurs plus ou moins drôlatiques, sous le pseudonyme de Docteur Minime en 1884.
Lors des débats parlementaires sur le rétablissement du divorce (1882-1884), Lutaud est partisan du droit de divorcer. Médecin « héréditariste », il souhaite étendre les « cas de divorce » aux maladies les plus dangereuses et les plus héréditaires[5].
Il fait partie des opposants les plus virulents à Louis Pasteur (1822-1895), dans son ouvrage Études sur la rage et la méthode Pasteur (1886)[6],[7].
Sur la question de la prostitution et des maisons de tolérance, il se range du côté des « abolitionnistes » (partisans de l'interdiction pure et simple) qui ne parviennent pas à l'emporter sur les « néo-règlementaristes » (surveillance et contrôle médical) emmenés par Alfred Fournier (1832-1914)[8].
On lui doit de nombreux articles dans des revues de médecine ainsi que des traductions d'études de médecine anglaises et les ouvrages suivants :
Ainsi que d'autres publications moins sérieuses :