Le territoire d'Assens s'étend sur 5,35 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 9,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 79,4 %, les surfaces boisées 10,7 % et les surfaces improductives 0,2 %[3].
Géographie naturelle
Le territoire communal se trouve sur le plateau suisse, dans la région vallonnée du Gros-de-Vaud. Il s'étend des plaines agricoles traversées par le Mortigue à l'est jusqu'à la forêt du bois des Allemands qui, avec 692 mètres d'altitude, est le point culminant de la commune. À l'est, la frontière communale est marquée par le ruisseau du Valley. Au sud et à l'ouest, la limite communale avec Étagnières puis Bioley-Orjulaz est marquée par le Bullet.
La commune compte également plusieurs exploitations agricoles dispersées.
Le nom d'Assens serait d'origine romaine. On trouve le nom d’Astlegus en 1002. le nom changea a maintes reprises : Ascens (en 1228), Astyens (en 1238), Astiens (en 1291) et pour finir Assens[6].
Histoire
Un tumulus datant de La Tène et une nécropole du Haut Moyen Âge détruite en 1881 se trouvaient sur le territoire de la commune. Le site a livré des objets métalliques remarquables, illustrés en 1901 par un photographe anonyme[7].
Moyen Âge : Assens appartenait à plusieurs seigneurs ;
XVIIIe siècle : Le village d'Assens est régi par un conseil composé de six catholiques et six protestants ;
1228 : création d'une paroisse catholique (de la collation de l'abbaye d'Abondance (dès 1453 au moins)) et construction d'une église catholique ;
1585 : établissement du premier pasteur protestant (la Réforme s'installa difficilement à Assens), la paroisse devint mixte et l'église servit aux deux communautés ;
1845 : construction d'une deuxième église pour les catholiques, la première église devient protestante ;
Les nombreuses forêts d'Assens permettent de s'adonner à la randonnée en suivant des itinéraires pédestres comme le sentier du Talent, long de 10 km et qui longe la rivière éponyme.
Le chemin des blés passe aussi par la commune, c'est un parcours didactique balisé sur une centaine de kilomètres à parcourir étape par étape.
Politique
Municipalité
La municipalité est composée de 5 membres élus et dirigée par un syndic pour une durée de 5 ans. Elle est l'organe exécutif de la commune.
Syndic
Liste des syndics successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1990
2016
Bernard Despont
?
2016
Guy Longchamp
?
Avocat
Conseil communal
Le Conseil communal d'Assens compte 40 membres, élus pour 5 ans au système majoritaire. Il est dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif. Il est l'organe législatif. Il se réunit selon les nécessités, mais au minimum 2 fois par année (en juin et décembre)[9].
Les habitants de la commune se nomment les Asseniens.
Ils sont surnommés les Besaces ou les Bissacs (lè Besatse en patois vaudois), en référence à l'opulence de la région productrice de blé[12].
Démographie
Évolution de la population
Assens compte 1 672 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 313 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 7,2 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population d'Assens entre 1850 et 2020[13],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 35,6 %, au-dessus de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 19,7 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[14].
La même année, la commune compte 841 hommes pour 828 femmes, soit un taux de 50,3 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,2 %)[14].
Si l'économie locale est restée principalement tournée vers l'agriculture et l'arboriculture fruitière jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, ces activités ne représentent aujourd'hui plus qu'une part mineure des emplois locaux.
Outre un moulin sur le cours du Talent et une grande entreprise de jardinage au nord du village, de nombreuses entreprises se sont installées sur le territoire communal depuis les années 1970, dont plusieurs entreprises de construction, une fabrique d'outils agricoles et une imprimerie. Durant ces dernières décennies, le village s'est transformé avec la création de nouvelles zones résidentielles, habitées par des personnes travaillant principalement dans la région lausannoise.
Culture et patrimoine
Patrimoine bâti
L'église Saint Germain (actuel temple) a été bâtie à la fin du XIIe siècle/début du XIIIe siècle. Elle est agrandie en 1453-1454 et son clocher-porche date de 1717. De 1619 à 1845, elle servit aux cultes catholiques et protestants. L'édifice se compose d'une nef et d'un chœur rectangulaire à deux travées. Les murs de la nef sont décorés de fresques gothiques datant du XVe siècle. Une grille en fer forgé de 1696 sépare la nef du chœur qui abrite un autel baroque avec retable polychrome dédié à la Vierge de 1649-1650, œuvre du sculpteur fribourgeois J.F. Reyff (biens culturels d'importance régionale) [8],[15],[16]. Fait rare, l'église comporte encore deux chaires à prêcher, une pour les catholiques, une pour les protestants. On ne trouve plus guère d'équivalent que dans l'église de Villars-le-Terroir, mais cet agencement existait anciennement aussi dans les églises de Bottens et d'Échallens[17].
L'église catholique, dédiée à Saint Germain, est un majestueux édifice néoclassique élevé en 1842-1845 par l'architecte Henri Perregaux, qui est, au XIXe siècle, l'une des rares églises vaudoises à avoir été autorisée, dès sa construction, à disposer d'un clocher[18]. Inscrite à l'inventaire cantonal du patrimoine en 1991[19]. (biens culturels d'importance régionale)[8].
Les croix dites « de rogations ». Réparties aux alentours du village. Dans les siècles passés, on y implorait Dieu de faire fructifier les récoltes [20].
Armoiries
Les armes de la commune d'Assens se blasonnent ainsi : De sinople à la gerbe d'or accompagnée en chef de deux croix tréflées du même[21].
Adoptées en 1930, ces armoiries symbolisent par les deux croix l’instauration d’un régime religieux mixte avec une seule église pour les deux confessions. La gerbe de blé évoque quant à elle les travaux des champs.
↑Catherine Raemy-Berthod, « Objets et mobilier religieux dans l’ancien bailliage d’Echallens : un patrimoine unique », Monuments vaudois, vol. 10, , p. 66-76 (ISSN1664-3011)
↑Paul Bissegger, D'ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l'Âge d'Or de l'architecture vaudoise (1770-1850), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 131 », , 783 p. (ISBN978-2-88454-131-2), p. 244-246