Cet article est une ébauche concernant une unité ou formation militaire américaine.

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Army National Guard
Image illustrative de l’article Army National Guard
Sceau de l'Army National Guard

Création 1798
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Branche United States National Guard (Garde nationale)
Rôle Réserve
Effectif 343 500[1]
Fait partie de US Army (armée de terre).
Anniversaire 13 décembre 1636

L'Army National Guard est la force terrestre de l'United States National Guard (la Garde nationale des États-Unis) ou une milice organisée de plusieurs États ou de territoires américains (Puerto Rico, le district de Columbia) active ou inactive, et une composante de l'United States Army. Elle est définie dans le titre 32 du Code des États-Unis, section 101.

Organisation

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L’Army National Guard of the United States est une composante de l'US Army. Gérées par le National Guard Bureau, les unités sont sous le commandement des gouverneurs des États. Une exception : la District of Columbia Army National Guard qui est sous le commandement du président des États-Unis. Quand l'unité est fédéralisée, elle tombe également sous l'autorité de ce dernier.

Comme pour l'armée de réserve des États-Unis, beaucoup de ses membres servent habituellement "One weekend a month, two weeks a year" (un week-end par mois, deux semaines par an), mais de nombreux membres de la garde y servent de manière permanente pour la maintenance des unités, et beaucoup d'unités sont devenues plus actives ces dernières années.

Historique

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L’Army National Guard est la plus vieille composante militaire américaine, trouvant ses origines dans les colonies américaines en 1636. Les colons anglais avaient besoin de se protéger et organisèrent des milices, dont descendent certaines unités de la Massachusetts Army National Guard. Durant la guerre d'indépendance des États-Unis, parmi ces milices, les Minutemen furent parmi les plus célèbres. L'Army National Guard reçut officiellement ce titre en 1798.

Durant la Première Guerre mondiale, la Garde nationale fournit 40 % des forces combattantes américaines. Les effectifs de la garde doublèrent en 1940 et fournirent 19 des 90 divisions de l'armée de terre des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, ces unités étant parmi les premières à se déployer outre-mer et à combattre.

Le 13 octobre 1945, le Département de la Guerre des États-Unis publia une déclaration de politique d'après-guerre pour l'ensemble de l'armée, appelant à une structure de 27 divisions de la Garde nationale armée avec 25 divisions d'infanterie et deux divisions blindées. Une fois le processus de négociation terminé, parmi les nouvelles formations formées en 1947 figuraient les 49e et 50e divisions blindées, les premières divisions blindées de la Army National Guard.

Plus tard, 138 000 gardes nationaux furent déployés durant la guerre de Corée. Durant la guerre du Viêt Nam, presque 23 000 gardes (de l'Army Guard et de l'Air Guard) furent appelés pour un an de service actif dont environ 8 700 furent déployés au Sud Viêt Nam.

Depuis la fin de la guerre froide, les effectifs des gardes nationaux ont connu de sensibles diminutions.

En 1989, l’Army National Guard comptait 457 000 gardes répartis en 53 brigades.

A cette date, les bataillons blindés étaient équipés de chars de combat principaux M60A3 TTS remplaçant la majorité des 2 000 M48A5 modernisé à la fin des années 1970 a partir de la seconde moitié des années 1980. En 1989, la Garde nationale déployé 3 072 M60A3 TTS[2],[3],[4]. Les 410 chars M1 Abrams de la Garde nationale[2] étaient destinés à compléter les unités des divisions de l'armée d'active[5]. Les bataillons d'infanterie étaient équipés de véhicules blindés de transport de troupes M113, dont la Garde nationale en possédait 6 870 à la fin de l'exercice 1987, et 1 411 autres devaient être mis en service en 1988[2] . Les hélicoptères standard des unités de la Garde nationale sont l'AH-1S Cobra, dont elle possédait environ 350 en 1989, l'OH-58C Kiowa et les hélicoptères UH-1H Iroquois.

En 2000, elle disposait de 350 000 personnes réparties en 8 divisions d’infanterie complètes - chacune intégrant 3 brigades de combat -, 16 brigades autonomes, un régiment de cavalerie et un groupe d’infanterie : soit un total de 42 brigades de manœuvre terrestre. Après les attentats du 11 septembre 2001, l'Army National Guard fut largement utilisée en Afghanistan et en Irak.

En 2008, la Garde nationale achève sa réorganisation, qui repose notamment sur l’établissement de 34 brigades modulables. Cela implique la disparition de 8 brigades.

Ce sont principalement les brigades d’artillerie qui ont subi de plein fouet la réduction du volume global. Ainsi, de 17 brigades, l’artillerie de campagne de la Garde nationale a été réduite à seulement 6 brigades.

Actuellement, la réforme organisationnelle devrait trouver avantage dans des déploiements divers et simultanés, tant au profit des interventions extérieures de l’armée américaine que des opérations d’ordre humanitaire, y compris sur le sol américain à la suite de catastrophes naturelles. Lors de celle causé par l’ouragan Katrina en 2005, près de 42 000 gardes nationaux avaient été déployés dans le golfe du Mexique. Au même moment, 80 000 étaient en opérations extérieures, notamment en Irak.

Pour la seule année 2005, la Garde nationale a d’ailleurs représenté la moitié des effectifs des troupes terrestres engagées dans la guerre d'Irak.

Au même titre que son homologue d’active, une brigade de combat (Brigade Combat Team ou BTC) de la Garde nationale est interarmes : infanterie, cavalerie (blindé) et aviation (US Army Aviation). D’autres modules doivent être mis sur pied : 6 Fires Brigades, 10 Combat Support Brigade, 11 brigades de soutien, 12 brigades d’aviation.

L’organisation du commandement de chacune des 8 divisions de la Garde nationale doit, lui aussi, faire l’objet d’une réforme où la priorité est donnée à la modularité, sachant qu’une division dispose de 4 ou 5 BCT en temps de paix. En temps de guerre, le nombre de brigades placées sous commandement divisionnaire variera singulièrement.

En 2010, ses effectifs devraient être de 358 000 personnes[6]. En 2014, ceux-ci n'ont pas bougé avec 358 200 postes autorisés et cette date, en moyenne les unités de l’ANG sont déployées outre-mer une année sur cinq (contre une année sur trois pour l'armée d'active) mais en , dans le cadre de restriction budgétaire, le département de la Défense propose la suppression de 20 000 postes jusqu'à 2017[7].

Au niveau matériel, l'ANG dispose entre autres d'un total de 1 500 hélicoptères début 2014 mais des propositions de l'US Army à la suite des réductions du budget de la défense veulent effectuer des transferts de types d'appareils aux unités d'active baissant le parc à 1 200 hélicoptères soit le tiers du total de la flotte aérienne de l'Army[8].

Ordre de bataille

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Il y a de très nombreuses réorganisations au fil du temps de l'Army National Guard.

En 2003

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Voici sa composition au [9], elle comporte alors 9 divisions dont une division blindée.

Soldats de la 28e division d'infanterie lors d'un défilé sur les Champs-Élysées après la Libération de Paris, 29 août 1944.
Entrainement en 2005 de soldats de la 42e division d'infanterie de l’ANG avec des M14.

En 2013

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En 2013, l'ANG comporte 8 divisions d'infanterie composé des gardes nationales des États des États-Unis indiqué entre parenthèses :

En 2020

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En septembre 2018, on prévoit 27 brigades (hors aviation) dans l'ANG en 2020 sur les 58 que comptera l'US Army : 5 ABCT (blindée), 20 IBCT (infanterie) et 2 SBCT (Stryker)[10].

Source

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Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Congressional Bills 115th Congress, « One Hundred Fifteenth Congress of the United States of America, session to authorize appropriations for fiscal year 2018 […] to prescribe military personnel strengths for such fiscal year […] » [« 115e Congrès des États-Unis, session pour autoriser des acquisitions pour l'année fiscale 2018 […] pour prescrire les effectifs militaires pour l'année fiscale »], sur gpo.gov, U.S. Government Publishing Office, (consulté le ).
  2. a b et c « Hearings on National Defense Authorization Act for Fiscal Years 1988/1989 », United States Congress - House Committee on Armed Services, (consulté le )
  3. « Historical Summary: FY 1984 - 5 Research, Development, and Acquisition », Department of the Army (consulté le )
  4. « M60A3 (TTS) Basis of Issue Plan », US Army (consulté le )
  5. « Three Guard units to get M1 tanks », Armor July-August 1982, (consulté le )
  6. Pascal Lepautremat, « Vers une nouvelle armée américaine - évolution et emploi des forces », sur raids.histoireetcollections.com, Histoire et Collections, (consulté le ).
  7. AFP, « Orientations budgétaires du Pentagone : les principales mesures », sur boursorma.com, (consulté le ).
  8. David Axe, « The Army National Guard is about to lose a lot of helicopters », sur medium.com, War is Boring,
  9. (en) « U.S. Army National Guard Units » [archive du ], sur page d'archive du site de l'US Army (consulté le )
  10. « L'US Army ajoute du blindage à deux ses 58 brigades de combat », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr, (consulté le ).