Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Surnom |
Père de la poésie espérantophone |
Nationalités | |
Domicile |
Varsovie (à partir de ) |
Formation |
Université de Wrocław (jusqu'en ) Mikołaja Kopernika w Toruniu (d) |
Activités |
Espérantiste (à partir de ), traducteur, poète, écrivain, ingénieur chimiste |
Conjoints |
Membre de |
Comité linguistique d’espéranto (d) |
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Antoni Franciszek Grabowski (né le et mort le ), polonais, ingénieur chimiste. Surnommé le père de la poésie en espéranto. Il a commencé à s'intéresser à l'espéranto dès la publication de la première méthode d'apprentissage (Langue Internationale) et a été le premier à parler en espéranto avec Zamenhof. Il a longtemps présidé la Société Polonaise d'espéranto et dirigé la section Grammaire de l'Académie d'espéranto à partir de 1908.
Antoni Grabowski nait le 11 juin 1857 à Neuguth en Prusse, aujourd’hui Nowe Dobra (en), en Pologne[1]. Ses parents sont Franciszek Grabowski et Antonina Grabowska, née Sumińska[1]. Durant son enfance, sa famille déménage dans le Royaume du Congrès[1]. Toutefois, il revient faire ses études en Prusse (qui deviendra l’Empire allemand en 1871)[1]. Entre 1873 et 1879, il étudie au gymnasium de Toruń, avant d’étudier, entre 1879 et 1882, la philosophie, les langues, la chimie et les sciences naturelles à l’université de Breslau[1]. Il obtient son diplôme d'ingénieur chimiste à Breslau.[réf. nécessaire]
En 1886, il apprend le volapük et rejoint le club volapükiste de Vienne[1]. En 1887, il apprend l’espéranto[1]. Il est référencé au numéro 296 dans l’Adresaro[1]. Durant l’été 1887, il achète le livre Langue Internationale, avec lequel il pratiquera l’espéranto en traduisant du russe la nouvelle La Tempête de neige d’Alexandre Pouchkine[1]. Cette traduction est le premier livre de littérature édité en espéranto[1]. En 1888, il rencontre Louis-Lazare Zamenhof, initiateur de l’espéranto, à Varsovie[1]. La discussion se déroule en espéranto, et est considérée comme la première discussion en espéranto entre deux espérantistes[1].
En 1893, Antoni Grabowski édite la première anthologie de poésie en espéranto : La Liro de la Esperantistoj (« La Lyre des Espérantistes »)[2]. Cette anthologie regroupe des poèmes de plusieurs poètes : Vasilij Devjatnin (eo), Edgar de Wahl, Feliks Zamenhof, Mezes Goldberg, I. Seleznev et également quelques uns des siens[2]. La publication a été ignorée et oubliée[2]. Toutefois, de nombreux poèmes étaient déjà publiés dans la revue La Esperantisto, et la moitié ont été republiées dans la Fundamento Krestomatio[2].
À la suite de la proposition de réforme de l'espéranto de 1894, il abandonne l’espéranto durant dix ans[1]. En 1896, il publie ses projets de langues : Lingvo Moderna et Analitic modern Latin[1].
Antoni Grabowski travaille comme chimiste à Zawiercie, puis à Varnsdorf[1]. À la fin de l’année 1887, il commence à travailler à Ivanovo[1]. Après 10 ans, il rejoint sa famille à Brzeziny[1]. En 1904, il déménage et commence à travailler à Varsovie[1]. Il participe à l’unification de la terminologie de la chimie en polonais et écrit Pri nia kemia terminologio, un document de référence édité à l’occasion du 9e congrès des médecins et scientifiques naturels polonais[1]. Il participe à la rédaction d’une gazette scientifique, cofonde la Société de Chimie de Pologne et devient membre de sa commission terminologique[1].
En 1904, il reprend l’espéranto[1]. Il coorganise la société d’espéranto de Varsovie comme une société fille de celle de Saint-Pétersbourg[1]. Il en devient secrétaire général et vice-président, avant que Zamenhof ne lui laisse le poste de président[1]. Il est également président de l’association polonaise d’espéranto de sa fondation en 1908, jusqu’à sa mort en 1921[1]. Il occupe également les postes de secrétaire du premier congrès d’espéranto en 1905, du vice-président du 8e en 1912[1]. Il est membre du Comité linguistique dès sa création en 1905, ainsi que de l’Académie d’Espéranto dès 1908, dont il occupe la direction de la section consacrée à la grammaire entre 1908 et 1921[1].
En 1892, il épouse Bronisława Różycka, avec qui il aura cinq enfants : Irena, Zygmunt, Zofia, Tadeuisz et Adam[1].
Il meurt le à Varsovie d’un Infarctus du myocarde[1]. Il est enterré au cimetière de Powązki de Varsovie, aux côtés de ses enfants[1].
Antoni Grabowski identifie une pratique de Louis-Lazare Zamenhof consistant en la fabrication de rimes basées sur l’utilisation du même suffixe[3]. Il nomme cette pratique adasismo et la condamne