Dans le droit romain, un agnat (du latin agnatus, de agnasco : ad-nasco « naître à côté de »[1]) est un membre d'une famille descendant par les mâles d'un même pater familias ou d'un enfant adopté par celui-ci[2]. L'épouse du pater familias et les brus, s'il y en a, et si elles sont soumises à la manus du chef de maisonnée, sont aussi comprises dans ce lien d’agnatio. Cette relation agnatique spécifique au droit romain se dissout à la mort du pater familias. Le terme de « cognat » s'appliquait de son côté à tous les consanguins sans distinction de lignes[3], en insistant parfois sur la lignée maternelle[4].
En anthropologie contemporaine, les « agnats » sont les individus apparentés par les hommes, et « agnatique », le système de filiation reposant sur la lignée mâle[4]. « Agnatique » est donc un quasi-synonyme de « patrilinéaire »[5]. Dans cette acception, « agnats » s'oppose à « utérins », individus apparentés par les femmes[4], « cognats » désignant l’ensemble des individus apparentés aussi bien par les hommes que par les femmes[4].
Les généalogistes appellent « lignée agnatique » la lignée des hommes, par les mâles, d'un individu ; c'est-à-dire le père, puis le grand-père, puis l'arrière-grand-père, etc. (dans les ascendants) ou le fils, puis le petit-fils, puis l'arrière-petit-fils, etc. (dans les descendants).
On parle par opposition de « lignée cognatique » pour la lignée des femmes[5], bien que « lignée utérine » soit plus rigoureux.
Voir les rois capétiens dans la généalogie des rois de France.