Le chef berbère Tariq ibn Ziyad, gouverneur de Tanger nommé par Musa, reçoit par l’intermédiaire de Julien, prince berbère chrétien de Ceuta, un appel du roi Wisigoth Agila II, destitué par Rodéric (Rodrigue). Le , à la tête de 7000 hommes, il prend pied sur les falaises des Colonnes d'Hercule ; il les occupe et fortifie le rocher de Gibraltar, qu'il baptise d'après son propre nom (Djabal-al-Tariq)[4].
Confusion dans la péninsule ibérique : les Juifs d’Espagne, victimes d’une législation anti-judaïque, sont prêts à recevoir les étrangers libérateurs. Les esclaves s’enfuient des domaines.
Si l’idée, bien ancrée dans la tradition, de la trahison des Juifs n’est pas attestée, il est certain que les musulmans, à chaque prise de ville, ont rameuté dans les campagnes à la ronde les Juifs qui s’y terraient, pour les obliger à assurer la garde armée de la nouvelle conquête (notamment à Cordoue, Grenade, Séville et Tolède).