Cet article est une ébauche concernant une personnalité britannique et la Seconde Guerre mondiale.

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Victor Gerson
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Haim Gershon CohenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Espion, militaire, agent du SOEVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Giliana Balmaceda (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Victor Gerson (, Southport, Royaume-Uni - , Neuilly-sur-Seine, France)[1] fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive qui organisa en France une ligne d'évasion, appelée ligne VIC, grâce à laquelle de nombreuses personnes purent rejoindre Londres en toute sécurité, grâce à ensemble de règles de fonctionnement qu'il faisait respecter strictement. Son réseau fut pénétré trois fois par la Gestapo (, , ), mais malgré les arrestations subies, les groupes purent poursuivre l'activité. Lui-même fut arrêté dans le train entre Paris et Lyon : sa couverture ayant été jugée convaincante, il fut rapidement relâché.

Biographie

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Premières années

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Victor Gerson, fils d'un marchand de tissus, naît le à Southport, Lancashire.

En 1914, à la déclaration de guerre, il rejoint l'armée britannique et est envoyé sur le front ouest, en France.

En 1916, il est promu corporal et participe à la bataille de la Somme.

Il se marie avec Marcelle Nahoum en 1928 et a un fils, qui est tué dans un accident de moto en 1948. Il divorce avant la guerre, et se remarie avec Giliana Balmaceda. Après la guerre, il revient en France et poursuit son activité de négociant en tapis à Paris. Il divorce et se remarie une troisième fois.

Pendant la guerre

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Le , à la signature de l'armistice, le couple s'échappe en Angleterre.

En , Giliana est la première femme à être envoyée en France occupée. Elle se rend à Vichy, et recueille une foule de renseignements et de documents administratifs en usage dans la France occupée, tels que des cartes de rationnement, qui pourront être reproduits à Londres pour être utilisés par les agents en mission clandestine en France.

Première mission.

Dans la nuit du 6 au , après plusieurs tentatives début août reportées en raison du mauvais temps, il est parachuté d’un bombardier Whitley, avec cinq autres agents (Benjamin Cowburn « Benoît », George Langelaan « Marcel », Jean du Puy « Camille », Michael Trotobas « Michel », André Bloch « Georges IX »), à Tendu, au nord d’Argenton-sur-Creuse. Le comité de réception comprend : Georges Bégué, Max Hymans et Auguste Chantraine, le maire de Tendu. Ils atterrissent près de la ferme Le Cerisier d'Auguste Chantraine. Il se rend à Lyon et à Marseille, où il évalue les possibilités d'organiser des réseaux subversifs dans les villes.

En octobre, il manque d'être arrêté à la Villa des Bois à Marseille, comme le sont plusieurs de ses camarades (voir les arrestations). Heureusement, il se méfie de la voix qui lui a donné rendez-vous par téléphone, ne s'y rend pas et quitte rapidement la France.

Il retourne à Londres avec l'aide du groupe Martín du Josep Rovira i Canals[2],[3], et y rend compte de ses conclusions sur la volonté des Français de résister à l'occupation allemande.

Deuxième mission.

Gerson est renvoyé sur le terrain pour mettre sur pied une filière d'évasion sûre.

Dans la nuit du 20 au , amené par un sous-marin britannique P42 (Unbroken) en même temps que l'opérateur radio Marcel Clech « Bastien », il accoste à Miramar, près de Cannes, avec l'aide de Peter Churchill « Michel[4],[5] ».

Gerson et Clech montent à Lyon, et y rencontrent Virginia Hall. Victor Gerson, depuis Lyon où il s'installe, met sur pied progressivement le réseau d'évasion vers l'Espagne que dirige Lazare Rachline en son absence, avec Georges Levin, et Thérèse Mitrani, à Lyon ; René Feraggi, à Marseille ; Jacques Mitterrand, à Paris; Josep Rovira i Canals à Perpignan. Il s'assure de la complicité du général Pepo[6], à Montpellier.

Il confie à Lazare Rachline (Lucien Rachet) le soin de préparer l'exfiltration des onze agents de la section F (ils s'évaderont de Mauzac le 16 juillet 1942 et rentreront tous en Angleterre).

Dans la nuit du 19 au , il rentre par avion en Angleterre[7].

Troisième mission.

Dans la nuit du 14 au , il revient en France par avion[8].

Après la guerre

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Après la libération, Gerson retourne à Paris, où il reprend son activité de négociant en tapis.

Identités

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Parcours militaire :

Famille

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Règles de fonctionnement

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Victor Gerson imposait des règles de fonctionnement strictes au sein de sa ligne d'évasion VIC[9] :

Reconnaissance

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Distinctions

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Victor Gerson a reçu les distinctions suivantes :

Monument

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Voie

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Annexes

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Notes

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  1. Archives en ligne de Paris 8e, année 1983, transcription de l'acte de décès no 115, cote 8D 273, vue 16/31
  2. (ca) Josep Coll, Josep Rovira: Una vida al servei de Catalunya i del Socialisme, (ISBN 9788434454255), p. 223- 243
  3. (ca + en) Université de Barcelone, « El Partit Obrer d’Unificació Marxista en la resistència a França: Procés de Montauban. Serveis d’Evasió: el grup Martín » [PDF]
  4. Richards, p. 638 et 925.]
  5. Churchill, p. 146.
  6. Source : Vincent Nouzillz, L'Espionne, Fayard, 2007, p. 169.
  7. Opération DYER organisée par Henri Déricourt ; terrain : ACHILLE ; appareil : Hudson ; équipage : Wg Cdr Lewis Hodges, flt lt Alan Broadley, « Lofty » Reed ; personne amenée (1) : Paul Deman (DYER) de la section DF ; personnes ramenées en Angleterre (10) : Marie-Thérèse Le Chêne, Tony Brooks, Robert Boiteux, Octave Simon, Joseph Marchand, Vic Gerson, Robert Benoist, Francis Basin, Raymonde Menessier, Jean-Louis de Ganay. [Source : Verity, p. 275.]
  8. Opération : TANK ; organisée par : Paul Rivière ; appareil : Hudson ; pilotes : Wg Cdr Hodges, Sqn Ldr Wagland et Flt Lt Reed ; terrain : Liste des moyens aériens du SOE#ORION|ORION ; personnes amenées (8) : Émile Laffon, Maj « Vic » (Anglais), Louis Mangin, Cambas, Bourgès-Maunoury, Gaillard, Leistenschneider, Camille Rayon ; personnes remmenées (4) : Jarrot, « Mary » Basset, Marcel Reveilloux et un autre maquisard . [Source : Verity, p. 278.]
  9. Source : Spartacus Educational.

Sources et liens externes

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