Cet article est une ébauche concernant le christianisme et l’histoire.

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Dans l'Occident chrétien, le pouvoir est réparti entre autorités temporelles et spirituelles :

Deux juridictions distinctes se sont mises en place, et ont défini leurs ressorts respectifs. L'Église a pourtant joui, au Moyen Âge (doctrine des deux glaives) et à l'époque moderne (doctrine des deux royaumes, ultramontanisme), d'une extension de son pouvoir dans le domaine temporel

Pouvoir spirituel

Le droit canonique établit la manière dont l'Église exerce son pouvoir. Y sont sujets, pour toutes les matières de foi et de discipline : les chrétiens (ou les catholiques seulement, depuis la Réforme), et les membres des diverses institutions ecclésiastiques (clergé, ordres religieux...).

Toutefois, les pouvoirs publics ont exercé des droits en matière d'attribution d'offices ecclésiastiques, s'ingérant ainsi dans l'organisation de l'Église : les empereurs germaniques ont nommé des évêques (querelle des Investitures aux XIe et XIIe siècles), les rois de France à l'époque moderne (XVIe au XVIIIe siècle) nommaient les commendataires aux bénéfices ecclésiastiques (exemple de gallicanisme)...

À part le droit canon, et en accord avec la théorie de la « puissance directive »[1] tirée de l'encyclique Immortale Dei[2], l'Église et spécialement le pape expriment parfois publiquement leur position en vue d'influencer les débats sociétaux sur des points examinés par son magistère, notamment sur des questions d'éthique (par exemple, les positions du christianisme à l'égard de l'avortement) ou des questions sociales dites morales (tel que le mariage homosexuel).

À partir de la première moitié du XIIIe siècle, la mise en place de l'Inquisition dans le but d'éradiquer l'hérésie cathare et sa pérennisation concernant tous ses types de déviations par rapport à la chrétienté, a, pour certains, constitué un abus de l'autorité spirituelle (Par exemple d'Alembert dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie).

Pouvoir et biens temporels de l'Église

L'Église, pour remplir sa mission, use de biens temporels et, sous l'Ancien Régime, a joui de certains pouvoirs temporels.

On peut distinguer :

Confrontation des pouvoirs temporel et spirituel

La distinction entre temporel et spirituel s'est cristallisée à l'occasion de la confrontation entre l'Église catholique romaine, reconnue politiquement à partir de l'empereur Constantin (IVe siècle), et les pouvoirs civils occidentaux : empereurs romains, rois, empereur germanique et seigneurs ou princes laïques. Elle participe donc à la définition de la structure du pouvoir dans les sociétés occidentales chrétiennes, avant et après la séparation des Églises et de l'État.

Les deux pouvoirs ont des points de rencontre, et ont ainsi fait l'objet de constantes redéfinitions.

Interventions du pouvoir spirituel

Interventions du pouvoir temporel

Notes et références

  1. Voir « Immortale Dei ».
  2. Léon XIII, 1885.
  3. En France, elle est dévolue légalement à des associations cultuelles.
  4. Cf Jean 12:6; Actes 4:32-37...
  5. Voir l'article "Abus", Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et béneficiale..., Joseph Nicolas Guyot, Paris, 1784.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes