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Journaliste, blogueur, photographe |
Stanis Bujakera Tshiamala, né le à Kinshasa, est un journaliste congolais travaillant pour le magazine panafricain Jeune Afrique, correspondant de l'agence de presse britannique Reuters et depuis 2017 chez Actualite.cd.
Il est classé par le Magazine Kivuzik parmi les 50 personnalités les plus influentes en 2019 en république démocratique du Congo[1].
Stanis Bujakera Tshiamala est né le à Kinshasa, où il grandit. Il est le fils d'un ingénieur électricien et pasteur d'une église protestante, Matthieu Ntita Tshiamala, et d'Odia Mbombo Kalombo.
Il se passionne pour le journalisme et la communication dès son plus jeune âge. Il est titulaire d'un diplôme de journalisme de l'École de formation des journalistes et informaticiens de Kinshasa.
Il poursuit ses études en information et sciences de la communication à l'université pédagogique nationale jusqu'à l'obtention d'un diplôme. Il va ensuite à l'Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication mais, suite des difficultés financières, il abandonne au cours de sa première année de formation[2],[3].
Il commence sa carrière de journaliste en 2011 au sein du comité de rédaction de la radio RTVS1 après un stage professionnel. Parallèlement, il étudie à l'université cardinal Malula où il part avec un mémoire. Par la suite, Stanis Bujakera élargit ses horizons jusqu'à ce qu'il devienne Desk reportage manager du site Politico.cd jusqu'en 2016, puis correspondant de l'agence de presse britannique internationale Reuters et journaliste du magazine panafricain Jeune Afrique. Il est journaliste à Actualite.cd depuis sa création en 2016 par le cofondateur de Politico.cd et directeur de la station de radio Univers FM RDC, le journaliste Patient Ligodi[2].
Le , Stanis Bujakera Tshiamala est interpellé à l'aéroport international de Kinshasa-Ndjili et placé en détention par la police judiciaire de Kinshasa. Cette arrestation est reliée à la publication par RFI et Jeune Afrique d'une note attribuée à l'Agence nationale de renseignements dans l'enquête sur le meurtre de Chérubin Okende Senga[4],[5]. Son arrestation et sa détention provoquent des réactions de plusieurs ambassades occidentales en RDC[6]. Il est inculpé de « propagation de faux bruits » et de « diffusion de fausses informations »[7]. Le jeudi 14 septembre, son employeur Jeune Afrique annonce qu'il est transféré à la prison de Makala[8].
En réaction, l'un de ses employeurs, Jeune Afrique, indique « réclamer sa libération immédiate et dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse »[9].
Interrogé quelques jours plus tard à New York sur le sujet de la détention du journaliste, le président congolais Felix Tshisekedi refuse de condamner l'arrestation : « Je ne me mêle pas de ce qui se passe avec la justice »[10]. Sa réaction laisse amers les représentants du journalisme dans le monde, comme le reconnaît Sadibou Marong, directeur du bureau d’Afrique subsaharienne de Reporter sans frontières. « La parole du chef de l’État était attendue, mais elle déçoit. Ce que j’attendais, c’est qu’il reconnaisse le caractère arbitraire de la détention de Stanis. »[11].»
Son procès s'ouvre le [12]. Le procès s'ouvre par une courte audience car les avocats obtiennent finalement un délai d'une semaine supplémentaire pour préparer sa défense mais sa demande de libération est refusée pour la troisième fois par le tribunal[13]. Le procès doit donc reprendre le .
Le , Amnesty International lance un appel pour la libération de Stanis Bujakera Tshiamala, dont la détention est jugée comme arbitraire[14].
Le , une enquête menée par un consortium de médias indique que les affirmations du procureur ayant accusé Stanis Bujakera sont fausses[15]. L’enquête a été menée par le consortium Congo Hold-Up[16].
En janvier 2024, une tribune de journalistes et d'intellectuels originaires des quatre coins du monde demande la libération de Stanis Bujakera Tshiamala[17].
Le 27 février, la demande de remise en liberté provisoire de Stanis Bujakera Tshiamala est rejetée[18].
Le 8 mars 2024, l'accusation requiert vingt ans de prison contre Stanis Bujakera pour « contrefaçon, faux en écriture, usage de faux, propagation de faux bruits »[19].
Le 18 mars 2024, Stanis Bujakera est condamné à six mois de prison, une peine qui couvre déjà sa période de détention préventive. Il doit aussi payer une amende d'un million de francs congolais[20]. Les avocats de Stanis Bujakera affirment vouloir faire appel du verdict[21].
Dans la nuit du 19 au 20 mars 2024, il est libéré de prison puisqu'aux yeux de la justice congolaise, il a déjà purgé sa peine lors de sa détention préventive[22].
Stanis Bujakera Tshimanala est un reporter travaillant surtout dans le domaine politique, notamment congolais. Il est arrêté ou brutalisé sous la présidence de Joseph Kabila[23],[24],[25].
Il est l'époux d'Armelle Mbayi Tshiamala. Ensemble, ils vivent entre Kinshasa et Washington, aux États-Unis.