![]() 3e, 4e arrts Rue Vieille-du-Temple
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Situation | ||
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Arrondissements | 3e 4e |
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Quartiers | Archives Saint-Gervais Enfants-Rouges |
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Début | 36, rue de Rivoli | |
Fin | 1, rue de Bretagne | |
Morphologie | ||
Longueur | 855 m | |
Largeur | 14 m | |
Historique | ||
Création | Avant 1270 | |
Ancien nom | Vieille rue du Temple | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 9778 | |
DGI | 9783 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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La rue Vieille-du-Temple est une voie ancienne des 3e et 4e arrondissements, qui se situe en plein cœur du quartier du Marais à Paris.
La rue Vieille-du-Temple est le chemin qui menait, dès le XIIIe siècle, vers la maison du Temple et sa tour.
La rue Vieille-du-Temple, d'une longueur de 855 mètres, est située dans les 3e et 4e arrondissements, quartier des Archives, Saint-Gervais et Enfants-Rouges. Elle commence au 36, rue de Rivoli et finit au 1, rue de Bretagne.
Ce site est desservi par les stations de métro Hôtel de Ville et Filles du Calvaire.
Cette voie était en partie ouverte en 1250[1].
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue du Temple ».
Cette voie était coupée en deux par le mur de Philippe Auguste dans lequel était percée la porte Barbette. La partie alors située en dehors de Paris fut successivement appelée « rue de la Culture-du-Temple », « rue de la Couture-du-Temple », « rue de la Clôture-du-Temple » parce qu'elle conduisait à la « culture », c'est-à-dire aux jardins et à la clôture du Temple. Sur quelques plans de Paris, cette partie est également désignée sous les noms de « rue de l'Égout » et « rue de l'Égout-du-Temple » en raison de l'égout qui y passait.
La partie intra-muros, entre la place Baudoyer et l'enceinte de Philippe Auguste, fut désignée sous les noms de « rue de la Porte-Barbette », « rue de la Poterne-Barbette », « rue Barbette[2] » et « rue Vieille-Barbette » parce qu'elle menait à l'hôtel Barbette et à la porte Barbette, située près de la rue de Paradis.
Le , sortant de l'hôtel Barbette (naguère situé au niveau de l'actuelle rue homonyme), le duc d'Orléans fut assassiné par un groupe de tueurs dirigés par Raoul d'Anquetonville devant l'actuel hôtel Amelot de Bisseuil (situé à quelque 180 mètres de là). Cet évènement marque le début de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
Après la construction de l'enceinte de Charles V, les deux parties, intra-muros et extra-muros, de la voie prennent sont réunies sous le nom de « Vieille-rue-du-Temple ».
Elle est citée sous le nom de « Vielle rue du Temple » dans un manuscrit de 1636 ainsi que dans la reconstitution de l'acte de décès de Louis-Charles Capet[3].
Une décision ministérielle du 19 germinal an VIII (), signée L. Bonaparte, fixe la largeur de cette voie publique à 10 mètres. La moindre largeur de cette voie est portée à 14 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
En 1882, entre les n°26 et 28, un passage fut créé lors de la démolition de l'hôtel d'Effiat, du nom de son premier propriétaire, le maréchal d'Effiat. À cette occasion, on découvrit un vase de cuivre renfermant des monnaies d'or du XIVe siècle et XVe siècle. En tout un total de 7 822 monnaies de Jean II le Bon, Charles V et quelques monnaies féodales[4]. Ce trésor fut mis en vente et le musée Carnavalet se porta acquéreur du vase et de quelques échantillons. La voie percée, qui demeura une impasse, prit le nom de rue du Trésor.
Au XIXe siècle, la rue Vieille-du-Temple, d'une longueur de 940 mètres, commençait aux nos 15-17, rue Saint-Antoine et finissait au no 1, rue de Normandie et au no 89, rue Saint-Louis-au-Marais.
Les numéros impairs, de 1 à 35 et les numéros pairs, de 2 à 66 étaient situés dans l'ancien 7e arrondissement quartier du Marché-Saint-Jean[5] et les numéros impairs, de 37 à 145 étaient du même arrondissement quartier du Mont-de-Piété[6].
Les numéros pairs, de 68 au 148 étaient situés dans l'ancien 8e arrondissement quartier du Marais[7].
Le dernier numéro impair, le no 147, était situé dans l'ancien 6e arrondissement quartier du Temple[8].
Les numéros de la rue étaient noirs[9]. Le dernier numéro impair était le no 147 et le dernier numéro pair était le no 146.
En 1885, la rue est amputée de la partie située entre la place Baudoyer et la rue de Rivoli pour être ajoutée à la rue du Pont-Louis-Philippe[10].
En 2018, l'intersection avec la rue des Francs-Bourgeois prend le nom de « place Monique-Antoine », du nom d'une avocate engagée dans la défense des droits des femmes.
Jacques-Antoine Dulaure rapporte qu’au XVIe siècle, à proximité de l’égout, le lieu était voué à la prostitution. À l’endroit où la rue rejoint, aujourd’hui, la rue de Bretagne, se dressait un grand crucifix. Celui-ci étant devenu une enseigne de la débauche, Pierre de Gondi le fit retirer, le 10 mars 1580[26].
Dans cette rue au milieu du XVIIIe siècle se trouvait la banque Lambert, près de l'égout, et les banquiers Meschinet de Richemond et Garnault, dont une des spécialités était les traites et les remises de place en place[27].