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Jean Grondin
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Jean Grondin (né le à Cap-de-la-Madeleine) est un philosophe et un professeur québécois. Il est un spécialiste de la pensée d'Emmanuel Kant, de Hans-Georg Gadamer et de Martin Heidegger. Il l'est aussi de Paul Ricoeur, de la philosophie de la religion et grand spécialiste de l'herméneutique. Ses recherches portent principalement sur l'herméneutique, la phénoménologie, la philosophie classique allemande et l'histoire de la métaphysique.

Formation et carrière

Après avoir effectué des études philosophiques de premier et deuxième cycle à l'Université de Montréal, il a fait une thèse sur le concept de vérité en herméneutique à l'Université de Tübingen (1982), où il a aussi étudié la philologie classique et la théologie. Il a enseigné à l'Université Laval de Québec de 1982 à 1990 et à l'université d'Ottawa en 1990-1991; professeur invité à Lausanne, Nice, Minsk, Naples, San Salvador, Port-au-Prince et Tucuman.

Jean Grondin enseigne à l'Université de Montréal depuis 1991. En plus de ses ouvrages, traduits en plus de douze langues, il est également l'auteur de plusieurs articles dans diverses revues philosophiques.

L'influence de Gadamer et de son ouvrage Wahrheit und Methode (Vérité et Méthode) (1960) (dont il est l'un des traducteurs de l'édition française) a été déterminante sur les travaux de Grondin. On lui doit d'ailleurs une première biographie intellectuelle de son maître (Hans-Georg Gadamer. Eine Biographie). Cet ouvrage était très attendu en Allemagne en raison, d'une part, de la compromission bien connue de Heidegger (maître et ami de Gadamer) avec le nazisme et, de l'autre, en ce qui concerne l'attitude discrète de Gadamer durant la Seconde Guerre mondiale.

Cette biographie a fait l'objet d'une traduction en espagnol (Herder & Herder, 2000), en italien (Bompiani, 2004) en anglais (Yale University Press, 2003) et en français (Grasset et Faquelle 2011).

Brève présentation de sa réflexion

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L'ouvrage le plus connu de Jean Grondin est L'universalité de l'herméneutique (1993), qui fut traduit en douze langues. Grondin y défend une conception de l'herméneutique fondée sur l'universalité du verbe intérieur : derrière tout discours, la compréhension vise un sens intérieur qui excède les termes du langage extérieur.

Cette conception du sens a été approfondie dans son essai plus personnel, Du sens de la vie (2003), où l'auteur défend l'idée que le sens de la vie n'a pas à lui être imposé de l'extérieur, mais qu'il doit lui être immanent. Ce sens est celui d'une vie qui aspire à un Bien supérieur. Le sens de la vie réside ainsi dans la transcendance de soi. Grondin critique alors les conceptions "constructivistes" du sens qui font du sens et de la réalité elle-même une construction de l'esprit ou du langage.

À partir de là, Jean Grondin a développé dans son Que sais-je? sur l'herméneutique, paru en 2006, une conception de l'herméneutique fondée sur l'idée que le sens que nous cherchons à comprendre "est toujours le sens des choses elles-mêmes, de ce qu'elles veulent dire, un sens qui dépasse assurément nos pauvres interprétations et l'horizon limité, mais, Dieu merci, toujours extensible de notre langage" (p. 123). Grondin s'oppose par là aux versions plus postmodernes de l'herméneutique.

Jean Grondin a également travaillé sur l'idéalisme allemand, Wilhelm Dilthey, l'herméneutique de Paul Ricœur, la théorie de l'interprétation de l'italien Emilio Betti, la déconstruction de Jacques Derrida, et sur les nouvelles phénoménologies comme celle de Jean-Luc Marion. Grondin a aussi traduit plusieurs livres de Gadamer : Vérité et méthode (et coll., 1996), La philosophie herméneutique (PUF, 1996), Les chemins de Heidegger (Vrin, 2002). Esquisses herméneutiques (Vrin, 2004), L'herméneutique en rétrospective (Vrin, 2005).

Dans Du sens des choses : l'idée de la métaphysique (PUF, 2013), Jean Grondin synthétise et approfondit des thèses qu'il a développées en métaphysique et en herméneutique. Revisitant le parcours de la métaphysique occidentale, il présente la métaphysique comme l'effort vigilant de la pensée humaine de comprendre l'ensemble du réel à partir de ses raisons, effort autocritique qu'il juge constitutif du projet même de la philosophie et de la science. Il fait fond sur l'expérience du sens qui est déjà celui des choses elles-mêmes. Cette métaphysique a été inaugurée par Platon quand il a enseigné que le réel devait être compris à partir de l'ordre de l'eidos qu'il laisse entrevoir. Ce sens des choses, nous ne pourrions pas ne pas le pressentir dans notre expérience, car sa négation le présupposerait encore. Grondin met en évidence le fait que même les critiques de la métaphysique (comme celles de Kant, Heidegger et Derrida) restent métaphysiques puisqu'elles s'efforcent elles-mêmes d'expliquer ce qui donne sens à notre expérience.

Ouvrages publiés

Publications sur Jean Grondin

Récompenses et distinctions

Notes et références

  1. http://www.premier-ministre.gouv.qc.ca/actualites/communiques/2016/juin/2016-06-14-onq-bio.pdf
  2. « Prix Acfas André-Laurendeau », sur Acfas (consulté le ).
  3. « Les Prix du Québec - le lauréat Jean Grondin », sur prixduquebec.gouv.qc.ca (consulté le ).