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Isidore Odorico (père) (d) |
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Isidore Odorico (père) (d) |
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Maison bleue () |
Isidore Odorico, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le dans cette même ville, est un mosaïste français issu d'une dynastie d'artisans italiens installés à Rennes. Reprenant la succession de son père, il réalise un très grand nombre de décorations en mosaïque, essentiellement dans l'ouest de la France.
Le père d'Isidore Odorico, également nommé Isidore Odorico (1842-1912) et son oncle Vincent Odorico (1845-1909) viennent de Sequals[1], dans la province italienne de Pordenone (Frioul). Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina (1826-1904)[2]. Ils s'installent ensuite en famille à Tours en 1881. En 1882, les frères s'associent pour fonder leur propre entreprise à Rennes.
Dans une région n'ayant aucune tradition de mosaïque, ils importent une technique venue de leur province d'origine[3]. Le coût de fabrication est réduit grâce à la technique de la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier et inspirée par les procédés de restauration des mosaïques antiques (Mora à Arles). Il l'est également par l'invention des « émaux dimensionnés » par émaux de Briare qui permet de gagner du temps sur les coupes de tesselles.
Très bons artisans, ils répondent éventuellement à des commandes passées par des architectes pour les diocèses d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-du-Nord (actuel Côtes-d'Armor), dans la lignée des grands décors des basiliques mariales de la fin du XIXe siècle : Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon, etc. Leur production courante est faite de décors au sol, principalement en marbre, pour des entrées d'immeubles ou des boutiques.
De 1908 à 1913, Isidore Odorico suit les cours de l'école régionale des beaux-arts de Rennes. Il reprend l'entreprise familiale après la Première Guerre mondiale et la développe considérablement dans l'entre-deux-guerres[3]. En 1922, il épouse Marcelle Favret, fille du mosaïste Pietro Favret. Dès lors il collabore à de nombreux chantiers avec son beau-père[4]. Il crée des motifs inspirés par le style Art déco, alors en vogue.
Isidore Odorico collabore avec différents architectes travaillant dans le Grand Ouest : Jean de La Morinerie (Le Petit Carhuel à Étables-sur-Mer), Emmanuel Le Ray (crèches pour la Ville de Rennes, palais du commerce), Pierre-Jack Laloy (postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, etc.), Hyacinthe Perrin (église Sainte-Thérèse à Rennes), Roger Jusserand (la Maison bleue à Angers), Georges Robert Lefort (grand séminaire de Saint-Brieuc), Léon Guinebretière (Bains-douches de Laval à Laval).
Dans l'entre-deux-guerres (1918-1939), Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France : on recense des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du Grand Ouest[5].
En 1979, le fonds de dessins de l'entreprise Odorico rejoint les collections du musée de Bretagne. Il a fait l'objet d'une exposition en 2009[6],[7].
Passionné de football, Isidore Odorico s'implique naturellement dans le club principal de sa ville natale, le Stade rennais FC. Il y entre comme joueur, d'abord entre 1912 et 1914, puis entre 1918 et 1925. Devenu dirigeant, il devient le président du club en 1931. En poste jusqu'au , il marque durablement l'histoire du Stade rennais FC, contribuant au plan national à la mise en place du premier championnat de France professionnel en 1932.
Son nom a été donné à la structure scolaire qui soutient le centre de formation du Stade rennais FC : l'école technique privée Odorico, située route de Lorient, à côté du Roazhon Park, stade utilisé par l'équipe première.
Le maillot domicile du Stade rennais FC pour la saison 2020-2021 est un hommage à Isidore Odorico puisque ce dernier s'inspire de son style artistique, celui de la mosaïque. Le maillot est porté pour la première fois le à l'occasion d'un match amical contre La Berrichonne de Châteauroux[8],[9].