Diffa | ||
Stade de Diffa.80768449 | ||
Administration | ||
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Pays | Niger | |
Région | Diffa | |
Département | Diffa | |
Code postal | 2000 | |
Démographie | ||
Population | 48 005 hab. (2011) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 13° 19′ 00″ nord, 12° 37′ 00″ est | |
Altitude | 310 m |
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Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Niger
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Diffa est une ville du sud-est du Niger, chef-lieu de la région de Diffa et du département de Diffa.
Diffa est une commune urbaine.
La ville est située au sud-est du Niger, près de la frontière du Nigéria (la frontière est à moins de 5 kilomètres), dans le département de Diffa, à environ 1 360 km à l'est de Niamey[1].
La commune urbaine de Diffa comptait 48 005 habitants en 2011[2],[3].
L'université de Diffa a été créée en 2014.
Les principales cultures de cette région sont les poivrons, le riz, le sorgho et le maïs.
La ville se trouve sur la route nationale N1, le grand axe ouest-est Niamey-Dosso-Maradi-Zinder-Diffa-N'Guigmi. la ville est dotée d'un aéroport pour le transport aérien.
Diffa signifie en kanuri Diwa. Le mot est tiré de la phrase « Di wa Nallé wa », qui évoque la propreté tant corporelle que spirituelle des femmes et hommes de la région. Di veut dire cheveu blanc et Nallé veut dire henné[4] qui a un double langage, celui de la séduction et de la magie à travers les différents rituels. Cette phrase « Di wa Nallé wa » fait allusion à la femme qui même vieille se teint de la poudre du henné arbrisseau originaire de l'orient et qui ressemble au troène. Les femmes de cette région ont des pieds, des mains ou seulement quelques doigts teints en rouge orangé ou brun. L’intérêt grandit d'un point de vue sociologique, quand on apprend que l'emploi de cette substance était recommandé par le prophète et que le henné est une plante bénie. Di wa Nallé wa céda un peu plus tard son nom à la région ou vivent ces personnes d'où le nom de « Diwa » que le colonisateur transforma en Diffa.
La présence de deux bases militaires, au Nord, à Blabrine, et à Chétima Wangou à 25 km au Sud-Ouest, fait de la localité la cible régulière des attaques de Boko Haram[5]. D'ailleurs les réfugiés seraient plus de 120 000 dans la région en provenance du Nigéria, ainsi que 110 000 déplacés intérieurs, d'après les Nations unies[6]. Les opérations de l'armée nigérienne largement déployée dans la région donnent également lieu à des affrontements meurtriers avec les jihadistes[7]. Cette atmosphère hautement conflictuelle donne parfois lieu à de rumeurs, immédiatement amplifiées par les réseaux sociaux[8].