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Coskun
portrait de Coskun par Fabrice Robin
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (73 ans)
AğrıVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Salih CoşkunVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
CoskunVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités

Coskun (ou Salih Coskun de son vrai nom) est sculpteur et peintre français d’origine turque. Né à Agri en Anatolie le , il vit et travaille en France depuis 1980.

Biographie

Peintre et sculpteur autodidacte, Coskun réalise sa première exposition en Turquie à l’âge de 16 ans. À la sortie du lycée, il entre au conservatoire d’art dramatique d’Istanbul. Comédien professionnel, il poursuit une carrière d’acteur pendant dix ans, interprétant les pièces de Samuel Beckett, Bertolt Brecht, ainsi que des auteurs turcs.

Il met définitivement fin à sa carrière de comédien en 1975 et entre à la Monnaie d’Istanbul en tant que graveur. La monnaie qu’il crée pour la FAO lui apporte la reconnaissance des numismates français. Le coup d’État de 1980 en Turquie précipite son départ pour la France.

C’est à Paris qu’il poursuit sa carrière d'artiste. Son univers figuratif s’inscrit dans la veine néo-expressionnisme de l’art contemporain.

Présentation de l’œuvre

Sculpture

Sa technique est la taille directe. De la masse Coskun dégage des figures qui, en raison de l’utilisation d’outils mécaniques tels que la meuleuse, la tronçonneuse, la disqueuse, apparaissent entaillées, striées. Le sujet principal de ses œuvres reste le corps humain. Les clins d’œil à l’histoire de l’art sont multiples, comme les proportions qui sont à la fois respectées et déformées, ou bien une attitude du sujet sculpté qui évoque la statuaire égyptienne ou grecque. En rehaussant par endroits ses sculptures de blanc ou de brou de noix, Coskun cherche à perturber le regard. Une façon d’accentuer certaines expressions, d’empêcher une lecture trop littérale du corps qu’il a sculpté. La polychromie s’inscrit dans une tradition de la statuaire, mais c’est aussi pour l’artiste une manière de travailler dans la continuité sans séparer la sculpture du dessin. C'est ainsi qu'il explique son utilisation de l’engin mécanique, puissant et rapide qui lui permet de retrouver une vitesse d’exécution similaire à celle qu’il possède quand il dessine.

Coskun revendique une spontanéité, une instantanéité du geste qu’il préserve de toutes retouches et « embellissements ». La notion controversée en histoire de l’art du « fini » de l’œuvre se veut ici davantage préservation de l’instinct créatif qu’attachement à une esthétique primitive (la statuaire africaine ou ibérique par exemple). En effet, l’artiste cherche à évoquer l’essence sensitive et émotive de l’Homme qui lui procure, par-delà les âges, le sentiment d’être vivant.

Dessin

Le dessin de Coskun témoigne d’un trait vif, d’un geste rapide et délié. Il utilise le brou de noix, l’encre de Chine ou la mine de plomb. Figuratif, l’expressivité du dessin s’incarne dans la dynamique des corps qu’il représente. L’érotisme et la sensualité tissent un fil d’Ariane entre les séries de dessins. En 2005, il dessine sur des livres dont les pages se tiennent les unes aux autres, se dépliant sur une dizaine de mètres. Une fois ouvertes, certaines séries s’appréhendent dans un sens narratif semblant suivre un déroulement de type cinémascope. D’autres sont empreintes d'une poésie foisonnante. Il a réalisé notamment plusieurs séries de livres d’artistes originaux avec l’écrivain Fernando Arrabal (Pistils de Gilgamesh, Erosphère, etc.). Depuis 2006, Coskun s’intéresse aux possibilités du numérique. Le montage informatique de dessins originaux et de photographies qu’il réalise est ensuite tiré sur support industriel. Les dessins imprimés sur calicot sont installés en milieu urbain. Une manière de sortir l’œuvre graphique des lieux d’exposition habituels, une façon aussi d’associer ses dessins à ses sculptures monumentales généralement présentées en plein air.

Peinture

L’apprentissage pictural de Coskun s’appréhende également par la peinture. Adolescent, il peint à la manière des grands peintres modernes. Il apprécie les techniques mixtes, l’huile, le pastel, la glycéro, l’acrylique. Durant la période 1980-1990, dans une gamme chromatique à dominante bleue, son univers plastique est davantage symboliste, avec des corps déformés, comme possédés. En 2005, une série de peintures sur métal dans les tons brun-noir semblent se rapprocher visuellement de sa sculpture et de son dessin. En effet, il mêle à l’encre de la sciure de bois qui procure à l’œuvre une épaisseur qui joue avec la lumière.

Principales expositions

Principales réalisations monumentales

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Films et documentaires

Liens externes