Canari
Canari (Haute-Corse)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Maire
Mandat
Simon Gassmann
2024-2026
Code postal 20217
Code commune 2B058
Démographie
Gentilé Canarais / Canaresi (Corse)
Population
municipale
316 hab. (2021 en augmentation de 4,64 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 50′ 47″ nord, 9° 19′ 51″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 1 268 m
Superficie 16,67 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Cap Corse
Localisation
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Canari

Canari est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Canari dont elle était le chef-lieu, dans le Cap Corse.

Géographie

Situation

Vue de Chine et du Monte Minerviu.

Canari est une commune de la côte occidentale du Cap Corse, du canton du Cap Corse, l'une des dix-huit communes regroupées au sein de la communauté de communes du Cap Corse. Au Moyen Âge, Canari était un siège seigneurial.

Communes limitrophes
Rose des vents Mer Méditerranée Barrettali Barrettali Rose des vents
Mer Méditerranée N Pietracorbara
O    Canari    E
S
Mer Méditerranée Ogliastro Sisco

Géologie et relief

Géologiquement, comme dans tout le Cap Corse, le sol est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien. Chaque vallée est comme un alvéole, aux bords raides, ouvert sur la mer mais fermé vers l'amont car adossé à la chaîne axiale[Note 1] dont les principaux sommets sont Cima di e Follicie / L'Albucciu (1 324 m), le Monte Stello (1 306 m), e le monte Capra (1 206 m).

Canari occupe la moitié méridionale de l'alvéole bassin versant du ruisseau de Piaggia[1]. Avec le ruisseau de Furcone[2] son principal affluent, ces cours d'eau partagent l'alvéole en deux : au nord la commune de Barrettali et au sud celle de Canari.

Son territoire est compris entre les lits des ruisseaux de Piaggia/ruisseau de Furcone au nord, et une ligne de crête au sud. Il est accroché à l'est à la Serra, la chaîne montagneuse dorsale de la péninsule du Cap Corse, entre la bocca di a Serra (1 007 m) et la cime de Monte Prato (1 282 m, « à cheval » sur Pietracorbara, Sisco, Ogliastro et Canari). Il est ouvert à l'ouest sur la mer Méditerranée, et offre des paysages dans lesquels schistes friables et ophiolites très résistantes s'opposent, créant des reliefs aigus et abrupts. Il comprend le vallon du Renaju à l'ouest, soit près de la moitié du bassin versant (18 km2) du fiume di Giotta (Barrettali), et ceux de Vecchia et de Filettellu au sud, tous dominés par Monte Cucaru (933 m).

À l'extrémité méridionale du territoire, la commune possède une zone importante de ressources d'amiante. Mais l'exploitation de ce minerai a dû cesser.

Limites territoriales

Son territoire est délimité au nord-nord-est par le ruisseau de Furcone (affluent du fiume di Giotta) qui le sépare de Barrettali et prend sa source sous le col de la bocca di a Serra (1 007 m), la ligne de crête partant de ce col et passant par la cime de Monte Prato (1 282 m - Ogliastro), la cime de Codoli (1 260 m) -le point le plus haut de la commune (1 268 m) se situant entre ces deux sommets, le Pinzu di Mezzu (799 m), la Pietra Negra (645 m), l'ancienne carrière d'amiante pour rejoindre la mer à la punta Bianca.

Façade maritime

Sa façade maritime, comprise entre l'embouchure du ruisseau de Piaggia[1] au nord et la punta Bianca (au nord d'Albo (Ogliastro) au sud, est une côte déchiquetée, inhospitalière, où les flancs de la montagne plongent vers la mer en pente raide. La partie comprise entre Marine de Canelle et Punta Bianca est en grande partie comblée par les rejets d'exploitation de l'ancienne usine d'amiante d'Abro.

Hydrographie

Les principaux cours d'eau sont le ruisseau de Piaggia[1] (fiume di Giotta) et le ruisseau de Furcone[2] sur lequel autrefois avaient été construits quatre moulins (E muline di Pendente et E Muline di Guaduo Cinto). Le ruisseau de Valdu Vecchiu[3] est le principal affluent du ruisseau de Furcone.

D'autre part, le territoire est arrosé par plusieurs petits cours d'eau qui prennent tous naissance sur la commune et se jettent directement à la mer. Du nord au sud, appelés fiume, ils sont : fiume San Erasmo, fiume Fucinaiu, fiume Venatellu et fiume di Conca qui traversent le village, et fiume di Santa Catalina.

Climat et végétation

La végétation est celle de climat méditerranéen maritime sur le littoral et les vallées, et de climat méditerranéen de montagne sur les hauteurs, avec ici l'absence d'un manteau forestier. Elle est balayée par le libeccio, vent dominant violent, sec et soufflant du sud-ouest, sculptant le bas maquis en bordure de mer. Les traînes de mistral, vent sec, froid et violent également, arrivent du nord-ouest pour souffler le littoral, plus particulièrement à l'extrémité du Cap. On notera sur le littoral l'importante présence d'agaves et d'oponces plus communément appelés figuiers de Barbarie.

Le paysage souvent mis à nu par les incendies, présente d'incalculables murs de pierre édifiés jusqu'au bord de mer. Faute de zones planes, au début du XIXe siècle les habitants avaient construit ces nombreux murs en pierre sèche pour soutenir la terre végétale et disposer ainsi de planches de terrain, de terrasses (trasti)[Note 2] destinées aux cultures du cédrat, de la vigne et d'autres denrées qui ont fait la prospérité de la commune et du cap. Les marines de Scala et de Cannelle étaient alors très actives.

Voies de communication et transports

Accès routiers

La route D80, ancienne route nationale 198 de Saint-Florent à Bonifacio comme encore portée sur les cartes cadastrales de Géoportail, fait le tour du Cap Corse. Elle traverse, telle une « grande corniche » (ainsi appelée localement), la commune à plus de 100 m d'altitude moyenne en longeant la côte. Elle traverse le hameau de Marinca (en fait composé de deux hameaux Marinca sous la route et Marcacce au-dessus de la route) qui se trouve à l'ouest du village de Canari, 180 mètres plus haut et qui est desservi par la route D 33.

La D 33 dite « petite corniche » qui double pour ainsi dire la « grande corniche », démarre de la Marine de Canelle. Elle emprunte sur une courte section la D 80 à Abro, puis monte et traverse le hameau de Vignale au nord du village, passe au village de Barrettali et à son hameau Minerviu avant de rejoindre la D 80 à Pino. Pour se rendre au village même, il faut emprunter une route dont l'intersection avec la D 33 se situe entre Vignale et Chine.

De la D 80 une petite route étroite et sinueuse, descend à la Marine de Scala.

Transports

Canari est éloigné de tous transports publics de voyageurs.

Le plus proche réseau de bus se trouve à Saint-Florent, distant de 32 km, qui est desservi par une ligne régulière de bus Bastia - Saint-Florent de l'entreprise Autocars Santini, tous les jours de l'année sauf les dimanches et jours fériés. De Saint-Florent les bus de la même entreprise permettent un aller-retour sur L'Île-Rousse les mois de juillet et d'août.

Le village de Canari est distant par route, de 35 km du port de commerce de Bastia, de 33 km de la gare des CFC de Bastia et de 49 km de l'aéroport de Bastia Poretta, qui sont les plus proches.

Urbanisme

Typologie

Canari est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[4],[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Canari est une commune qui possède de nombreux lieux habités, touristiques, avec sa marine de Scala, ses cabanons Colorès, la villa de Pino à deux pas, les « maisons des Américains » "les Piccioni", appartenant à une famille d'expatriés corses ayant fait fortune aux Amériques au XIXe siècle. Le village abrite également le mausolée de la fille de Gustave Eiffel, Valentine mariée à un des fils de cette famille noble.

Le village est associé à pas moins de onze hameaux habités : Pieve, Vignale, Chine, Piazze, Marinca, Longa, Olmi, Pinzuta, Solaro, Ercuna et Imiza, des hameaux tous accrochés aux pentes des vallées ouvertes sur la mer, ainsi que deux marines : Scala et Canelle. C'est sans compter certains hameaux comme Linaghje (au nord de la commune), Salge (au sud de la commune) ou Masogna (au sud-est du village) qui sont aujourd'hui à l'abandon ou ruinés.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,3 %), forêts (26,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (21,4 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux maritimes (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Pieve

Pieve est le hameau central de Canari. Il offre aux visiteurs une architecture relativement bien conservée dans un paysage vert, où micocouliers et arbres de Judée abondent, agrémenté d'un jardin public fleuri dans lequel se trouve le monument aux morts. Autour de celui-ci ont été aménagés des espaces de loisirs : un boulodrome, une aire de jeux d'enfants, et en face, en contrebas de la route, un terrain de football. Depuis la place du Campanile, ornée de palmiers et où se trouvent la mairie (Casa cumuna), le Centre culturel et le bureau de La Poste, la vue est remarquable sur le golfe de Saint-Florent, les Agriates jusqu'à la presqu'île de la Revellata (Calvi).

Sur la place du Campanile se dresse un grand clocher isolé. Haut de 15 mètres et blanc, il est un formidable amer pour les marins.
Lors de l'aménagement de la place, les travaux ont permis la découverte près du clocher de l'abside d'une église préromane.

Pieve recèle deux édifices religieux remarquables, proches l'un de l'autre : l'église conventuelle San Francescu du XVe siècle qui appartenait à l'ancien couvent de Canari, et l'église Santa Maria Assunta du XIIe siècle, remaniée au XVIIIe siècle.

Vignale

Hameau de Vignale.

Vignale est l'un des plus gros hameaux de Canari. Il est situé au nord du village. Son nom dérive du latin vineola qui signifie « petit vignoble ». S'y trouve la chapelle Santa Maria Annunziata.

Chine

Chine (ou Chini ou Echine) est un vieux hameau dont les maisons sont bien groupées autour de sa chapelle Saint Jean Baptiste. La tour carrée qui dominait le hameau a totalement disparu. A Fabrica et Pianu sont ses deux quartiers situés à l'est. À Pianu, se trouve la chapelle de confrérie Santa Croce.

Piazze

Piazze, un peu au sud de Pieve, recèle un château à trois tours crénelées. Il s'agit du château des Cenci, édifié au XVIIe siècle à l'emplacement même du précédent château de Canari qui avait été rasé en 1554 par Gênes.

Marinca

Marinca.

Marinca, hameau géminé avec celui de Marcacce puisque séparé par la D80, est le hameau le plus bas de Canari. Construit à 131 m d'altitude, il se trouve à l'ouest du village.

Longa

Longa est le hameau le plus au sud du village. Jadis s'y trouvait une tour médiévale dont aujourd'hui on n'aperçoit plus que les fondations.

Olmi

Olmi se situe à quelque 250 m au nord-est de Longa. S'y trouve la chapelle San Roccu où chaque 16 août, est célébrée une fête avec distribution de petits pains. Tout proche se trouvent les ruines de Marsogna, un ancien hameau.

Pinzuta

Pinzuta, hameau à l'est du village, était autrefois protégé par une tour carrée. Il avait la particularité de posséder huit fours à pains dont un communautaire. Sa fontaine est datée de 1560.
Le hameau recèle la chapelle San Pietru qui renferme un tableau remarquable représentant La mort de Saint-Joseph.

Solaro

Solaro (Solaru), au nord-est du village, comprend deux hameaux Solaru Suttanu et Solaru Supranu. On y découvre encore des maisons du XVe siècle. De ce site planté d'oliviers la vue est remarquable. La petite route qui permet d'y accéder depuis le village, se termine en cul-de-sac à Solaru Supranu. Quant à Solaru Suttanu, il est sans accès routier.

Imiza

Imiza se situe tout au nord de la commune. Il est composé de deux hameaux Suttanu et Supranu. Ce dernier est ruiné. La chapelle Santa Catalina a été restaurée en 1875. Ce hameau-perchoir de bergers, situé à environ 450 m d'altitude et auquel on n'accède qu'à pied, offre une vue panoramique remarquable sur le golfe de Saint-Florent, les Agriates et L'Île-Rousse. Imiza a donné son nom à un parfum élaboré en Corse.

Au sud, près du village ruiné de Salge, se dressent encore les ruines de la tour de Castellucciu (IXe siècle).

Ercuna

Ercuna est un ancien hameau situé entre Solaro et Imiza. L'antique chapelle San Ghjuvanni a totalement disparu.

À 700 m d'altitude sont les ruines du Castellu di Serra Valle édifié au IXe siècle et dont Pier Battista Santelli restaura partiellement le donjon en 1576.

Abro

Abro que l'on orthographie Abro comme on le prononce, provient du latin apricus qui veut dire ensoleillé. Il se situe tout au sud de la commune et ne compte que de rares maisons. Le climat y serait le plus chaud de la commune. C'est pourquoi jusqu'au début du XXe siècle, les cultures de cédrat prospéraient, couvrant jusqu'à 14 hectares de terrasses (trasti). Canari ne disposant pas de réelles structures portuaires, les tonneaux de cédrats étaient roulés jusqu'à la mer, remorqués jusqu'à des voiliers mouillés devant Canelle pour y être embarqués. À 500 m au nord d'Apro, à une altitude de 230 m, se trouve un site romain. L'ancienne église romane Santu Pietru du Xe siècle est devenue une bergerie, comme vu ailleurs dans d'autres lieux de Corse.
Au sud d'Apro, se situe le site de l'ancienne carrière et usine d'amiante de Canari.

Marine de Scala

La marine de Scala était un port de pêche actif. Au début du XIXe siècle on y construisait des barques de pêche. En 1938, six bateaux apportaient de l'activité à douze pêcheurs. Les captures étaient alors abondantes.

Canelle

Marine de Canelle.

Canelle était une antique marine nommée Kanelate (origine grecque mais sens inconnu) qui aurait été fondée au VIe siècle av. J.-C. Une source y sourd, qui aurait été bien connue des marins.
Au IVe siècle, Canelle avait son église piévane dominée par un clocher semblable à une tour ronde mais une tour-lanterne comme on les faisait à l'époque, haute d'environ 10 mètres avec un diamètre d'un peu plus de 7 mètres. Un feu était entretenu au sommet pour aider les marins à situer la marine.
Au XIXe siècle, la Marine alle Cannelle était dotée d'une dizaine de magazini (entrepôts), disposait de huit petits caboteurs et commerçait avec l'Italie. Une jetée et une cale de halage y avaient été aménagées vers 1930.

Toponymie

Le nom de Canari a pour origine son nom de Kanelate porté sur les cartes de Ptolémée au IIe siècle.

Histoire

Antiquité

L’occupation du site remonte à l’Antiquité, puisqu’on retrouve mentionné le nom de Kanelate (à l’origine du nom Canari) sur les cartes de Ptolémée au IIe siècle. Une antique bourgade aurait été fondée sur la côte au VIe siècle av. J.-C. qui, sous les premiers siècles chrétiens, était le centre d'une piève. La piève de Canari dépendait de l'évêché de Nebbiu (ex-Cersunum).

Plusieurs vestiges de l’époque pisane ont été mis au jour datant d’avant le Xe siècle. On peut encore admirer l’église Santa Maria Assunta du XIIe siècle qui est en parfait état de conservation bien qu’ayant subi des modifications architecturales ultérieures, et la maison La Romana à Marinca vraisemblablement de la même époque.

Moyen Âge

Article détaillé : Fief de Canari.

De la fin du IXe siècle à 1167[13], Canari a dépendu des Peverelli.

Au XIe siècle, le Cap Corse est encore dominé par ces deux familles génoises.

Fin du XVe siècle, Vincentellu de Gentile (Avogari) annexe les vallées de Sisco et Pietracorbara à Canari. Il a deux fils : Napoleone (fils bâtard) et Vincenzu qui se partagent la seigneurie.

Temps modernes

De 1506 à 1536, les deux fiefs de Canari comprenant Sisco et Pietracorbara (sans Erbalunga) sont unis et reviennent à Paris Gentile héritier de son frère Gerolamo Gentile.

Lors de la guerre de Sampieru, Pierbattista Santelli-Cenci prend le parti de Sampieru, tandis que son propre fils, Antonio Santelli-Cenci, prend le parti des Génois et se fait tuer à la bataille de Caccia.

À la mort d’Horatio, le pouvoir hésite un temps entre un oncle, le « Meliaduce », et Pier Battista Santelli II, fils d’Horatio et de Vittoria Gentile de Brando. C’est Pier Battista II qui conserve finalement le fief et le transmet à son fils Laurent Enzo Santelli qui sera colonel de la Garde pontificale au Vatican.

Au début du XVIIe siècle le fief de Canari (ou pieve de Santa Giulia) comptait environ 2 500 habitants. Les lieux habités étaient alors Canari, Salisse, Marsoga, li Olmi, lo Solaggiola, Pinzuta, le Piazze, Ichina, lo Vignale, la Marincha, Baretali, Conchiglie, Balsia, lo Petricaccio, lo Feno, la Torre, le Brachelle, la Mascheraccia, Rigaglia, Minerbio et la Figagiola.

Le 12 juillet, les cinq diocèses de la Corse (Ajaccio, Aléria, Bastia, Mariana et Nebbio) sont ramenés à un seul.

De 1797 à 1972 Canari avec Nonza, Ogliastro, Olcani et Olmeta-di-Capocorso composent le canton de Nonza.

Époque contemporaine

Canari a payé un lourd tribut aux deux Grandes guerres mondiales, comme en témoignent les nombreux noms inscrits sur son monument aux morts.

Politique et administration

Mairie place du Clocher.

Tendances politiques et résultats

Article connexe : Élections municipales à Canari en 2014.

Pour les élections municipales 2020 la commune de Canari comptait deux listes (la liste de la municipalité sortante et une liste d'opposition) ainsi qu’un candidat libre. La liste de la municipalité sortante était intitulée "Canari 2020" et l'opposition était intitulée " Campà quì". La liste du 1er adjoint sortant a été élue dans sa totalité.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
maire en 1873 ? François Orsini   Propriétaire
? 1921 Jean Toussaint Marcantetti   Pharmacien à Bastia
1921 1943 Joseph Simon Marcantetti
(fils du précédent)
RG puis PSF Premier directeur de l'usine d'amiante
Conseiller général du Canton de Nonza
(1925-1940)
1943 1947 Antoine Jules François Orsini
(fils de F.Orsini)
  Marin
1949 1959 Orsini Joseph ? Agriculteur
1959 1977 Jean Simonetti UDR  
1977 décembre 1994 (décès) Simon Gregorj PS Propriétaire
décembre 1994 (intérim) mars 1995 Christian Leonetti DVG  
mars 1995 mars 2008 Maurice Bertoni DVD Capitaine au long cours, pilote d'aéroglisseur SNCM
16 mars 2008 23 mai 2020 Armand Guerra DVG[16] Retraité
23 mai 2020 06 décembre 2023 (décès) Simonetti Jean-Michel DVD Retraité
17 mars 2024 En cours Simon Gassmann FaC Fonctionnaire

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 316 habitants[Note 6], en augmentation de 4,64 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
8608402939949621 1331 2871 2331 214
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 3001 3001 3941 4021 4621 2901 3161 1761 035
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
993948925937900906462772633
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
583358331291323325325310317
2021 - - - - - - - -
316--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

L'école primaire publique la plus proche se situe à Canari, son institutrice s'appelle Mme Riutort Marie-Pierre, celle de Patrimonio de 28 km. Le collège d'enseignement général le plus proche est celui de Luri à 30 km et le lycée celui de Bastia Montesoro, distant de 43 km via le col de Teghime.

Santé

Une infirmière libérale est présente toute l'année à Canari il s'agit de Mme Joëlle Guidicelli. Les médecins les plus proches se trouvent à Luri (30 km) et à Saint-Florent (32 km). Un médecin le docteur Jockmans se rend à Canari tous les mardis après-midi, il se trouve dans les bureaux de la résidence "E valle". Le Centre hospitalier général de Bastia est distant de 43 km. Plusieurs cliniques se trouvent aussi à Bastia. Deux pharmacies sont à Saint-Florent. Des infirmiers sont installés à Patrimonio ; des masseurs-kinésithérapeutes se trouvent à Saint-Florent.

Cultes

L'église paroissiale (San Francescu relève du diocèse d'Ajaccio).

Manifestations culturelles et festivités

Sports

Loisirs et randonnées

Promenade autour de Canari.

Économie

Comme pour la plupart des communes du littoral occidental du Cap Corse, les habitants vivaient de la mer et de l'agriculture. Les vastes étendues des terres des Agriates qu'ils allaient travailler aux semailles, offraient les ressources nécessaires à l'alimentation de la population et donnaient des possibilités de trocs avec d'autres régions. En 1790[13], Canari avait 4 moulins, 16 ha d'oliviers, 9 ha d'agrumes (cédrats), plus de 5 ha de châtaigniers, et un bon cheptel de gros bétail (440 bêtes) et 154 ha de vignes. En 1861, il n'y avait plus que 101 ha de vigne qui a de nos jours disparu.

Une loi de 1818 taxant les exportations corses était en vigueur jusqu'en 1912. Elle freinait les échanges avec l'Italie, principal client. À cela s'est ajoutée la construction de routes dans le Cap Corse Bastia - Macinaggio (Rogliano en 1829, Santa-Severa (Luri) - Pino et Macinaggio - Botticella - Nonza - Saint-Florent) entre 1865 et 1880, changeant complètement les modes d'échanges et précipitant l'abandon des petits bateaux de commerce du littoral capicorsin. En 1908 survient la crise du cédrat, les cours s'effondrent. En raison de leurs coûts élevés, Porto Rico, la Californie et d'autres pays consommateurs se mettent à planter des cédratiers sur leur sol ou à utiliser des zestes de citron. L'économie locale et celle du Cap Corse sont ruinées.

Usine d'amiante de Canari

Article détaillé : Mine de Canari.
Usine de Canari.

Le plus grand gisement d'amiante français se trouve sur le territoire de la commune. De 1949 à 1965, cette mine, surnommée « l'enfer blanc » par les mineurs, était exploitée par une filiale d'Eternit. Le gisement fut découvert en 1926, la mine a été exploitée industriellement à partir de 1948, mais dans de très mauvaises conditions d'hygiène et d'insalubrité, qui ont été occultées pendant des décennies et qui ont été dénoncées plus tard, au vu des maladies qui frappaient les mineurs. L'environnement ne fut pas non plus épargné. Tous les déchets de la mine ont été rejetés à la mer du haut de la falaise. En 17 ans, ils vont colmater, avec les courants, les marines d'Albu (Ogliastro) et de Nonza. Ils vont former une plage qui, par endroits, va gagner jusqu'à 300 m sur la mer. La production d'amiante atteignait 25 500 tonnes en 1960. En 1965, date de sa fermeture, l'entreprise occupait 300 personnes[15].

Des travaux de consolidation des ruines de l'usine, de stabilisation du terrain et de plantation du site sont en cours, sous l'égide de l'ADEME. Ils sont cofinancés par l'Union européenne.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Carrière et usine d'amiante de Canari

C'est en avril 1898 que le maître-mineur et forgeron Ange-Antoine Lombardi déclara la découverte du filon d'amiante. Au plus haut de son exploitation en 1961, l'usine produisait 30 000 tonnes d'amiante. Le site fut fermé en 1965 en raison de la baisse du cours de la fibre et des problèmes sanitaires et environnementaux générés par l'exploitation.

L'aire des déchets, la cantine, les galeries maçonnées, les logements d'ouvriers et les puits d'extraction qui constituent la carrière d'amiante et l'usine de traitement du minerai au lieu-dit Margaritaju sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel par la Collectivité territoriale de Corse - Versement au dossier le 10 août 2006. L'établissement industriel désaffecté est en partie propriété privée, l'autre en propriété publique[15].

Mulinu di Pendente

L'immeuble dit U Mulinu di Pendente, dit encore « Moulin de l'Anglais » (du nom de son dernier propriétaire) sur le ruisseau du Furcone, proche du pont de la D33, était un moulin à eau construit en 1877. Il a été exploité jusqu'à la Première Guerre mondiale pour la production de farine de blé. Il fut ensuite utilisé comme bergerie avant d'être abandonné en 1959.

Les façades, toitures et mécanisme intérieurs du moulin à farine datant de 1877, sont inscrits Monuments historiques par arrêté du 9 janvier 2007[20].

Autres patrimoines civils

Château des Cenci à Piazze.

Église Saint-François

Édifice du début XVIe siècle, l'actuelle église paroissiale appartenait autrefois au couvent de Canari construit en 1506 et ruiné depuis le XIXe siècle[21]. L'église conventuelle Saint-François au décor baroque était l'une des plus grandes du diocèse du Nebbiu. Elle renferme les œuvres classées[22] Monuments historiques ci-après, toutes propriété de la commune :

L'ancien couvent Saint-François a été réhabilité en structure d'accueil (gîtes ruraux). Il abrite également le Conservatoire du Cap Corse.

Derrière le couvent se trouve un remarquable bosquet de chênes verts datant du XVIe siècle. À l'époque ce bosquet avait été planté par les moines pour leur permettre d'avoir leur bois de chauffage pour l'année et de faire des meubles. {(Réf date=31 janvier 2017)} Il est classé Monument historiques par l’UNESCO, il est donc intouchable sans l’autorisation de ce dernier. Des bancs ont été installés par la mairie et les personnes peuvent s'y détendre sous un ombrage et une fraîcheur recherchés pendant les journées chaudes de l'été.

Église Santa Maria Assunta

Santa Maria Assunta.

L'église date du XIIe siècle, en très bon état de conservation, située à Pieve. Elle était le centre religieux de la piève. Cet édifice roman pisan est remarquable par sa construction toute en pierres de schiste vert à joints vifs bien appareillées et couvert de lauzes. Le matériau provenait de la carrière proche de San Guglielmu. Elle a été remaniée au XVIIIe siècle. Les modifications apportées (ajout de deux chapelles latérales, d'un chœur carré en remplacement de l'abside et d'une voûte à la nef) l'ont défigurée. Le sanctuaire est bordé entièrement d'une corniche partiellement d'époque préromane, ornée de sculptures stylisées (masques humains aux expressions variées, têtes de béliers, feuilles, etc.). Sa façade nord présente une pierre commémorative gravée en caractères gothiques presque illisible. Une plaque récemment apposée, permet de lire le texte en latin et en dessous sa traduction en français. Le linteau de la porte d'entrée sur la façade ouest est finement ciselé, orné de motifs végétaux stylisés.

Propriété de la commune, l'église est inscrite Monuments historiques par arrêté du 24 janvier 1995[23].

Elle renferme les œuvres classées[22] Monuments historiques ci-après, toutes propriété de la commune :

Autres patrimoines religieux

Monument aux morts et église Saint-François de Canari

Patrimoine culturel

Le Conservatoire du Cap Corse

Le Conservatoire du Cap Corse situé dans l'ancien couvent Saint-François propose deux expositions permanentes, l'une consacrée aux costumes traditionnels du Cap corse reconstitués à partir des travaux de recherche de l’ethnologue Rennie Pecqueux-Barboni, l'autre aux photographies anciennes collectées dans les collections familiales du village sous l'égide d'Elizabeth Scaglia.

Ouvert de Mai à Septembre, Le Conservatoire du Cap Corse accueille les visiteurs hors saison sur demande auprès de la mairie.

Patrimoine naturel

ZNIEFF

Canari est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

Chênaies vertes du Cap Corse

La zone concerne les chênaies vertes s'étendant sur une superficie de 4 563 ha de 15 communes du Cap Corse, depuis la commune de Farinole, à la base du cap, jusqu'à la commune de Rogliano au nord-est et à la commune de Morsiglia au nord-ouest. Sur la commune de Canari et celle de Barrettali, une chênaie verte, à la forme allongée, occupe un terrain volcanique sur un socle schisteux. Longeant la côte occidentale de 50 mètres à 800 mètres du rivage de la Punta di Canelle jusqu'à la marine de Giottani, elle s'étend ensuite à l'intérieur des terres. Elle est longée par les routes D 33 et D 80. Dominée par la chaîne montagneuse du Monte Alticcione (1 139 mètres), de nombreux ruisseaux occupent le fond de ses vallons. Sa végétation est entièrement constituée de chênes verts mais on trouve aussi autour des hameaux de Conchigliu et de Chiesa, de petits peuplements d'oliviers, de chênes lièges et de pins maritimes[24].

Crêtes asylvatiques du Cap Corse

La zone d'une superficie de 6 387 ha, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse. La limite sud de la ZNIEFF est identifiée par le col de Teghime (commune de Barbaggio). Son intérêt réside en sa fonction d’habitat pour les populations animales et végétales. Elle comporte une faune et une flore classée comme déterminantes avec 25 espèces végétales, dont une colonie de reproduction de petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), deux couples d’aigle royal (Aquila chrysaetos), et du lézard de Fitzinger (Algyroides fitzingeri)[25].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. L'arête schisteuse du Cap Corse se poursuit avec le massif du San Petrone et la Castagniccia, pour se terminer, au sud du Tavignano, avec les monts d'Antisanti et de Vezzani
  2. Trastu en langue corse signifie planche de vigne soutenue par un mur en pierres sèches
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. a b et c Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Piaggia (Y7420540) » (consulté le ).
  2. a et b Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Furcone (Y7421220) » (consulté le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Valdu Vecchiu (Y7421200) » (consulté le ).
  4. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b Fascinant Cap Corse de Alerius Tardy - Bastia Toga 1994
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. a b et c Notice no IA2B000939, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  16. « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Notice no PA2B000008, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. [1] Église Saint-François Mairie de Canari
  22. a et b Base Palissy
  23. Notice no PA00135321, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. ZNIEFF 940004078 - Chênaies vertes du Cap Corse sur le site de l’INPN..
  25. ZNIEFF 940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..